Sosh sera une marque «entièrement digitale», vendue uniquement sur Internet. S’il faudra patienter jusqu’à la rentrée pour connaître les détails et plus particulièrement les tarifs, Stéphane Richard a précisé qu’il s’agirait d’une «offre souple, sans engagement», qui déclinera «deux types de forfaits très attractifs en prix», proposés avec et sans terminal mobile. Sosh, dont le nom est un «clin d’œil à l’expression “social network”, veut s’appuyer sur les réseaux sociaux et les communautés d’utilisateurs, a expliqué Stéphane Richard. C’est une offre low-cost mais pas low valeur.»
Avec cette marque, France Télécom emboîte le pas de ses concurrents. SFR avait été le premier à ouvrir la voie en juin 2010 avec son offre «éco avantage». L’opérateur proposait un forfait en moyenne 10 à 20% moins cher si l’abonné y souscrivait en conservant ou en achetant ailleurs son mobile. Un an plus tard, lors du lancement des forfaits «Carré», SFR expliquait que 15% des abonnements souscrits étaient secs, c’est-à-dire sans téléphone.
Début juillet, Bouygues Telecom a fait un pas de plus dans le monde du low-cost en lançant la première marque à bas coût d’un grand opérateur. Les deux forfaits de «B & You» (nos éditions du 5 juillet) sont attractifs, par exemple, 24,9 euros par mois pour les appels, les SMS, MMS et le Wi-Fi en illimité 24/24, mais sans qu’un terminal y soit associé.
Baisser les subventions
Le récent engouement des opérateurs télécoms pour les offres low-costs a plusieurs origines et tout d’abord l’arrivée attendue de Free, réputé pour sa faculté à casser les codes établis. Attendu en 2012, ses concurrents redoutent de le voir débarquer dès octobre 2011, avec des tarifs très bas, à l’image de ce qu’il a déjà fait sur Internet, avec les premières offres à 29,99 euros. À cela s’ajoute la concurrence croissante exercée par les opérateurs virtuels (MVNO). Enfin, le renchérissement du prix des terminaux a aussi obligé les opérateurs à revoir leur modèle économique.
Jusqu’à présent, pour appâter les nouveaux clients ou conserver les anciens, les opérateurs mettaient en avant les portables, très largement subventionnés. Mais le développement des smartphones a modifié la donne, avec l’arrivée sur le marché de téléphones à plus de 600 euros… vendus 149 euros avec abonnement.
Si les opérateurs et les fabricants refusent de communiquer le prix de vente «professionnel» et donc le montant exact de la subvention, il n’est de secret pour personne que le coût d’acquisition des nouveaux clients a une nette tendance à augmenter. Le développement des offres low-costs dans la téléphonie, qui sont essentiellement des offres d’abonnement sans mobile, pourrait toutefois ne pas suffire à inverser la tendance.
Les consommateurs et particulièrement les Français restent, de l’aveu même de Stéphane Richard, très attachés aux offres de renouvellement.
[readon1 url=”http://www.lefigaro.fr “]Source :lefigaro.fr [/readon1]