Le Gabon, qui s’était initialement opposé pour son territoire au rachat des opérateurs en Afrique du groupe koweïtien Zain par l’entreprise indienne Bharti Airtel, a donné son accord pour la transaction, ont déclaré samedi des responsables.
Selon un communiqué diffusé le 30 mars par le groupe indien, cet accord, conclu en mars, porte sur le rachat par Bharti Airtel pour 8 milliards d’euros des actifs africains de Zain, dont fait partie Zain Gabon (ex-Celtel Gabon). “Le gouvernement gabonais a finalement marqué son accord pour la transaction”, après des “tumultes et incompréhensions nés de l’annonce” de cette cession, a affirmé le quotidien gabonais L’Union vendredi. L’information a été confirmée samedi à l’AFP par un responsable au ministère de la Communication, qui n’a pas souhaité fournir de détails. “Après examen de la requête de Zain Gabon sur le rachat des actifs de Zain Gabon par Bharti, le gouvernement a jugé recevable cette opération”, a aussi assuré le directeur des Relations extérieures de Zain Gabon, Blanchard Andoune, à l’agence gabonaise privée InfosPlusGabon, sans autres précisions. Le 26 mars, l’Etat gabonais avait déclaré qu’il désapprouvait le rachat par Bharti notamment “suite à l’inobservation par Zain Gabon des dispositions réglementant l’activité des télécommunications” dans le pays. Il avait également fait état “du non-respect du cahier des charges de la licence GSM leur autorisant d’opérer leurs activités dans la téléphonie mobile au Gabon”, dont Zain Gabon domine le marché avec plus de 60% des parts. Outre Zain, le pays compte trois autres opérateurs de téléphonie mobile: Libertis, de Gabon-Télécom (groupe Maroc-Télécom), Moov, d’Etisalat (Emirates Telecommunications) et Azur, du groupe saoudien Bintel. Au 31 décembre 2008 -avant le démarrage des activités d’Azur-, Zain dominait le marché des télécommunications mobiles “en termes de parc clients et en valeur” (57% des lignes, 72% du chiffre d’affaires), et couvrait 85% du territoire, selon un document technique de l’Agence de régulation des télécommunications (Artel). De même source, il comptait alors 804.026 abonnés (sur moins de 1,5 million d’habitants).