chainestv_cameroun
chainestv_camerounLe paysage audiovisuel camerounais(PAC) a connu des avancées remarquables à plusieurs égards. D’abord par l’entrée en scène d’acteurs privés qui ont changé la donne médiatique face à l’un des organismes publics le mieux financé  et outillé du continent. Sur le plan national, l’on note 21 chaînes de TV (12 en activités eT 9 en attente du lancement).
evolution_pac_camerounEn effet, au Cameroun, de 2000 à 2010, on est passé de 1 à 12 chaînes de télévisions. Aujourd’hui, plus de 30% des chaînes diffusées sur l’offre Thema et bouquet canal Overses Africa et aussi les offres suivantes : FREE, ALICE, Bouygues TELECOM, ORANGE et dans l’offre Web TV de Canalsat sont camerounaises. Ce qui lui confère le statut du premier pays de l’Afrique francophone qui connaît ce dynamisme dans l’industrie audiovisuelle. Selon François Thiellet, CEO de Thema, le Cameroun dispose du plus grand nombre de chaînes privées de qualité supérieure dans la sous région Afrique central.

 

Pourtant, ce dynamisme s’évanouit assez rapidement sur plusieurs égards : si l’on se déporte sur le marché de la production sur le spectre africain, le contact des professionnels est au fait que les meilleures productions audiovisuelles sur le continent sont surtout de l’Afrique de l’ouest. Sur un autre aspect, les tarifs d’insertions des TV camerounais sont parfois le tier des autres chaînes africaines.

 

Le marché : offre et demande.

Offre

Selon François Theilet de Thema, le sucée des chaînes camerounaises est basé sur en majeur partie sur un contenu local, fait divers, programmes décrivant le vécu du quotidien des camerounais. A l’observation, il est impossible de donner une véritable orientation éditoriale aux chaînes camerounaises. Pour Suzanne Kala Lobe, Journaliste, parlant de canal 2, la personnalité du promoteur y est pour beaucoup. …. Passionné par l’image, il est motivé par sa diffusion. « Il a une intuition formidable, c’est que l’image peut fédérer à condition quelle soit la plus populiste possible. Après, il était alors impossible de définir un projet et une identité pour Canal 2 ».

programmetv-cameroun

Sources : Media Intelligence

 

Pourtant Lionel Antoine, responsable commercial de Globlecast Afrique pense plutôt que les promoteurs camerounais devraient se spécialiser dans des thématiques particulières. Ce qu’il oublie ce que toutes les chaînes camerounaises ont peu ou pas des stratégies éditoriales de commerciales. Pour preuve, chaque acteur fait des débats pour satisfaire les mécènes de l’ombre et aussi de l’information comme source de revenu. Selon Rabier Ananie Bindji, La logique commerciale rattrape la maison où on se défend : « Ce sont des publireportages pour lesquels le parti au pouvoir paye, ce n’est pas gratuit ».

 

 

Marché Publicitaire

Le marché publicitaire est ce qu’il est et non extensible en fonction du nombre d’opérateurs d’une part et les faits démontrent qu’il faut au moins 5 ans pour un retour sur investissements en matière de TV selon les standards européens d’autre part. Pourtant, le contraire est possible quand l’on peut se doter d’une vidéothèque et bandothèque géantes à faibles qualités et coûts et sans contraintes de standards éthiques. Pourtant ces industrie souffrent d’une même mal : le morcellement de l’assiette publicitaire entre les multiples chaînes nationales et satellitaires, le marché publicitaire national est anémique (structuré autour des cinq annonceurs principaux) avec plus d’attirance pour l’affichage outdoors avec plus 59% d’investissement media au détriment de moins 23% de adsepend dans la TV soit près de 3 450 000 000 CFA – 5 267 175,5euro).

MTN CAMEROON, SABC, ORANGE SA, GUINESS SA, PMUC

 

marche_pub_cameroun

 

Comme nous l’avons annoncé, la mauvaise tarification est combinée à une culture de l’outdoor (affichage) poussée. Les tarifs qui sont environ le tiers de pays comparables (Côte d’Ivoire , Ghana, Sénégal Selon Leticia N’Cho de Cote ouest premier distributeur des programmes en Afrique, la tarification est fixée par prix du spot et pour le Cameroun, il ne faut pas s’imaginer vendre un programme à plus de 200 000 Cfa/l’épisode.

 

 

 

 

Perspectives :

Les vrais challenges seront ceux des contenus, de la professionnalisation de la gestion, de la régulation et celui l’adaptation aux nouvelles normes économiques. Le constat est fait à Dakar entre diffuseur national durant le troisième édition du DISCOP à l’hôtel Pullman de Terranga. En fait, les chaînes camerounaises sont confrontées aux mêmes charges que ceux de l’Afrique de l’ouest. Il s’agit des charges liées à la location des segments satellitaires, acquissions des programmes, ressources humaines de qualité etc. Pourtant les pratiques et tarifs commerciales sont propres au Cameroun. Une étude comparée sur le spot de 30 secondes sur plus de 12 chaînes africaines classe le Cameroun parmi les derniers c’est-à-dire les coûts d’insertion les plus mois chères d’Afrique. Ce qui est antinomique au dynamisme dans le secteur de l’audiovisuel au Cameroun. Sous la coordination de Media Intelligence, les chaînes présentent à Dakar se sont mis d’accord à l’adoption d’un code éthique dans la commercialisation des espaces publicitaires. Il s’agira pour ces chaînes de se fixer les seuils de tarification à pratiquer en fonction de chaque chaîne d’un part, et à syndiquer leurs efforts face à certaines problématiques.

Rostant Tane,

Media intelligence: rostantane@mediaintelligence.fr

[readon1 url=”http://www.leblogderostanttane.ivoire-blog.com”]Source :leblogderostanttane.ivoire-blog.com [/readon1]

Laisser un commentaire