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associated_pressLa société américaine Associated Press va équiper ses dépêches de mouchards électroniques.

Ils sont l’avenir des agences de presse mais aussi leur pire ennemi. Pour contrer le piratage de sa production sur les sites d’information et les moteurs de recherche sur Internet, l’agence américaine As­sociated Press (AP) vient d’annoncer la mise en place  sur ses dépêches de mouchards électroniques. Ce système d’indexation électronique, qui consiste à tatouer les contenus, va lui permettre de suivre en temps réel l’utilisation de ces derniers, autrement dit autant l’usage qui en est fait que l’identité de celui qui en dispose.

«Nous voulons être sûrs que cet usage est conforme à nos conditions d’utilisation», a plaidé Dean Singleton, le président du directoire de l’agence AP. En effet, ces agences qui travaillent en temps réel et demeurent les premiers fournisseurs d’information aux médias, sont rétribuées par leur client via des modèles d’abonnements à des flux d’information plus ou moins spécialisés et pouvant aller du texte à la vidéo, sans oublier la photo. Le système va ainsi d’abord être appliqué aux textes puis être étendu aux photos et vidéos de l’agence.

Ces dernières années, les agences ont été confrontées à l’utilisation abusive et au pillage de leur production sur Internet. Il y a quatre ans, Associated Press et l’Agence France Presse (AFP) avaient séparément porté plainte contre le moteur de recherche Google qui se livrait à une reprise des dépêches des deux agences sans autorisation. Le différend avait été réglé quelques mois plus tard par la signature d’accords sur les droits d’auteurs.

Volume non négligeable

Plus récemment, Yahoo! a résilié son abonnement à l’AFP, mais aurait continué à en diffuser le travail via les sites d’information et les journaux en ligne qui sont eux abonnés. «Dans une économie où le contenu numérique occupe dé­sormais une place de premier ordre, un volume non négligeable de dépêches produites par AP est utilisé sans autorisation de leurs au­teurs ou sans une contrepartie fi­nancière équitable», explique le dirigeant d’AP. L’agence souligne, toutefois, que ce nouveau système a été conçu comme un outil de traçage et non comme un outil «destiné à engager des poursuites judiciaires». De même promet-elle de ne pas l’utiliser pour surveiller blogs ou même Google News. Des médias français comme l’AFP et TF1 utilisent déjà des dispositifs de marquage numérique.

[readon1 url=”http://www.lefigaro.fr”]Source : lefigaro.fr[/readon1]

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