Le CNC met en demeure trois organes de presse gabonais

Le Conseil na­tio­nal de la com­mu­ni­ca­tion (CNC), or­gane de ré­gu­la­tion de la com­mu­ni­ca­tion au Gabon, a mis en de­meure trois or­ganes de presse (une chaîne de radio, une chaîne de té­lé­vi­sion et un jour­nal), a ap­pris APA. Le CNC a de­man­dé aux trois or­ganes de se confor­mer aux textes en vi­gueur au Gabon  en ma­tière de com­mu­ni­ca­tion sous peine de sanc­tions lourdes.

La mise en de­meure concerne no­tam­ment le groupe Gé­né­ra­tion nou­velle, une chaîne de radio, qui émet de­puis 1990 sans au­to­ri­sa­tion du CNC, pro­prié­té du gé­né­ral à la re­traite, Jean Bo­ni­face As­sé­lé, oncle ma­ter­nel du pré­sident Ali Bongo On­dim­ba.

La té­lé­vi­sion pri­vée Télé Afri­ca, pro­pri­té de la fa­mille pré­si­den­tielle, est aussi épin­glée à cause du conte­nu de son émis­sion « As­tro-?Me­dic-?Afri­ca ». Les pro­pos tenus par le prin­ci­pal in­vi­té de l’émis­sion sont de « na­ture à heur­ter la sen­si­bi­li­té et à por­ter at­teinte à l’en­fance et à l’ado­les­cence », af­firme le CNC, dans un com­mu­ni­qué de presse pu­blié lundi.

Le ré­gu­la­teur ac­cuse aussi télé Afri­ca de vé­hi­cu­ler, à tra­vers cette émis­sion, « des mes­sages pu­bli­ci­taires voi­lés non conformes aux règles ré­gis­sant l’exer­cice de la pu­bli­ci­té en Ré­pu­blique ga­bo­naise ».

As­tro-?Me­dic-?Afri­ca est une émis­sion sur la mé­de­cine tra­di­tion­nelle afri­caine. Le prin­ci­pal in­vi­té, qui fait of­fice de spon­sor de l’émis­sion, vient van­ter sur le pla­teau, ses ta­lents de gué­ris­seur hors pair.

Pour sa part, le jour­nal Dia­gnos­tic a été sanc­tion­né pour avoir titré à la Une dans son édi­tion N°13 du 30 no­vembre : « Que c’est c… d’être le pa­rent d’Ali ». Les pages in­té­rieures du jour­nal ne conte­naient aucun ar­ticle re­la­tif à ce titre, note le com­mu­ni­qué du CNC, qua­li­fiant de « gros­sier et in­dé­cent » le vo­ca­bu­laire uti­li­sé dans le titre.

Il y a quelques se­maines, le CNC a in­fli­gé des sanc­tions à une di­zaine de jour­naux dont cer­tains ont écopé d’une in­ter­dic­tion de pa­raître de trois mois.

[readon1 url=”http://www.afriqueavenir.org”]Source : afriqueavenir.org[/readon1]