Alassane_Dialy_Ndiaye_Connectivite
Alassane_Dialy_Ndiaye_ConnectiviteMoins de deux mois après sa nomination comme ministre d’Etat auprès du président de la République en charge de la Connectivité, Alassane Dialy Ndiaye nous reçoit, chez lui, à la rue Carnot, au cœur de Dakar. Une maison conviviale où tout est en ordre. Le Salon est modeste et bien aménagé. Quelques livres et objets d’arts. D’innombrables pirogues visibles sur les coins et recoins de la maison. Preuve de l’attachement du maître de céans à sa culture. Le ministre d’Etat arrive, costume bleu ciel impeccable, sourire aux lèvres. Prêt pour l’interview. Alassane Dialy Ndiaye revient sur sa nouvelle mission, dit pourquoi il soutient le président Wade et souligne avec force qu’il ne sera pas un militant de luxe. Entretien.

Vous êtes le ministre d’Etat, chargé de la Connectivité. Que recouvre cette notion ?

Comme son nom l’indique, la connectivité signifie se raccorder, se connecter au réseau des technologies numériques. Je donne cette définition pour simplifier. Mais la meilleure façon pour chacun d’entre nous de saisir ce que c’est la connectivité, c’est de consulter son portable. Dans le menu de la plupart des portables, il y a le mot connectivité et quand vous cliquez dessus, on vous demandera si vous voulez vous connecter à l’internet ou à d’autres services multimédias. Donc la connectivité, c’est toutes les technologies numériques à savoir l’ordinateur, l’internet, le mail, la radio et dans quelques années la télévision pour ce qui concerne le Sénégal. Cela veut dire que la connectivité englobe l’ensemble des nouveaux moyens de communication. Tout le monde sait que ces moyens vont envahir notre vie et aucun pays et aucun citoyen du monde ne pourra se passer de ces technologies. Il faudra absolument se raccorder à ces technologies pour savoir ce qui se passe aussi bien dans le monde que dans sa proximité.

De manière plus concrète, quelle sera la mission de la commission nationale de la connectivité ?

Notre tâche consistera à aider le plus grand nombre de Sénégalais possible à se connecter au réseau des Télécommunications et des Technologies de l’information et de la communication, d’une manière globale aux technologies numériques modernes à moindre coût. Il s’agira de faire en sorte que toutes les universités, les écoles, les centres de santé et tous les groupes, particulièrement les plus défavorisés qui se trouvent généralement dans le monde rural et dans les banlieues des grandes villes, aient à leur disposition les technologies numériques. C’est quelque chose de très ambitieux que nous allons faire tout en ayant à l’esprit que l’objectif fixé par le président de la République doit être atteint d’ici quatre ans au plus tard.

Votre travail ne sera pas facile parce que le Sénégal est très en retard dans le domaine des Tic…

Il faut relativiser. Si on se réfère au contexte africain, on peut dire que le Sénégal est encore assez bien placé au niveau des technologies de l’information et de la communication. Notre pays a été le premier sur ce continent à se connecter au réseau moderne des télécommunications par satellite. Je rappelle que depuis 1972 nous avons mis en place la station de télécommunication de Gandoul, la première du genre sur le continent. Par la suite, nous avons été aussi à la tête des pays africains pour la mise en place de tout un réseau de câbles sous marins entre l’Europe et l’Afrique, l’Afrique et l’Amérique du Sud. De même, nous avons été l’un des tout premiers pays à adopter les technologies numériques. Déjà entre 1977 et 1978, j’aime à le rappeler, le Sénégal a mis en place une centrale électronique. Et quand le mobile et l’internet sont nés à la fin des années 1990, notre pays a été l’un des premiers du continent à intégrer ces technologies modernes. Actuellement donc, le Sénégal est relativement bien placé. En termes de pénétration, on enregistre plus de 56 % de souscription au mobile au Sénégal.

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Propos recueillis par Mbaye Sarr Diakhaté et Abdoulaye Diallo

Source : Le Soleil

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