La cérémonie de lancement de la communauté French Tech Sénégal s’est tenue, vendredi dernier, dans les locaux de Jokkolabs, en présence de l’ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot. C’est un écosystème regroupant l’ensemble des acteurs français de la nouvelle économie numérique et leurs partenaires. Dakar est ainsi la 3ème ville africaine à en bénéficier après Cap Town et Abidjan.

L’évolution numérique offre des opportunités en même temps qu’elle dessine de nouveaux cadres d’échanges où s’expriment des intelligences. Une chance est ainsi offerte à l’Afrique d’impulser une nouvelle dynamique qui redéfinit ses rapports avec le monde. L’implantation de la communauté French Tech au Sénégal en est une parfaite illustration. Elle s’emploie à favoriser l’émergence des startups au Sénégal grâce aux communautés permettant aux entrepreneurs de tester leur projet. C’est également un moyen de constituer un lieu « totem » pour fédérer les acteurs avec une « boîte à outils numérique » et un lieu emblématique appuyé par le réseau Jokkolabs.

L’un des objectifs majeurs est aussi, selon Karim Sy, fondateur de Jokkolabs, de « créer un pont entre le Sénégal et la France grâce aux programmes de promotion de la French Tech pour les entrepreneurs et les investisseurs du Sénégal ». La communauté French tech Sénégal se donne comme mission, par ailleurs, de consolider les startups à succès, en leur permettant d’accélérer leurs paliers de croissance, de s’établir à l’international et de faciliter la conquête des marchés internationaux.

Ces objectifs sont en cohérence avec l’idée qui a présidé au lancement, par le gouvernement français, en 2013, de la French Tech. Elle est une initiative publique visant à améliorer l’écosystème des startups françaises, de leur réseau de partenaires et à développer son attractivité internationale. Le label fait référence à toutes les personnes qui travaillent pour la croissance et le rayonnement international des startups françaises en France et à l’étranger. Cet écosystème est composé des acteurs de la nouvelle économie numérique : les entrepreneurs en premier lieu, les investisseurs, les ingénieurs, les designers, les développeurs, les associations, les grands groupes, les médias, les opérateurs publics, les instituts de recherche…A ce jour, deux startups ont été lancées en Afrique. Cap Town, en Afrique du Sud, en est la ville pionnière. La capitale ivoirienne, Abidjan, a suivi le pas en 2015.

Ces initiatives sont porteuses d’espoirs, selon Karim Sy, en cela que le numérique est un enjeu important pour répondre aux défis de l’heure et du futur. Il participe, en guise d’exemple, à la modernisation de l’administration. C’est, pour ainsi reprendre l’ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot, « un moyen pour l’Afrique et le Sénégal de sauter des étapes ». Il s’agit maintenant, selon lui, de détecter des talents et de leur donner cette envie de créer des entreprises. « La French Tech va permettre de créer une synergie entre les acteurs et de faciliter la montée en puissance des startups africaines et françaises », dit-il, tout en espérant que cette initiative sera élargie aux autres régions pour une fluidité des expériences.

Alassane Aliou Mbaye
Source : Le Soleil

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