apple_vs_samsung
apple_vs_samsungApple exclut progressivement tous les services Google de son système d’exploitation mobile. Les deux géants s’orientent vers deux écosystèmes complètement cloisonnés. Grand ménage pour la prochaine version d’iOS. Le système d’exploitation de l’iPhone n’intégrera plus par défaut l’application YouTube de Google. Une grande première pour le téléphone Apple, signe de la guerre d’usure que se livrent les deux géants américains pour le contrôle des smartphones. Une bataille qui passe par les terminaux, mais aussi par le contrôle de leurs services, qui constituent le prochain relais de croissance du secteur.

La vidéo

Apple l’a donc confirmé cette semaine : l’application vidéo de YouTube ne sera plus intégrée par défaut à l’iPhone et à l’iPad, la licence d’exploitation de la plate-forme vidéo dans iOS ayant expiré. Mais les utilisateurs pourront toujours télécharger l’application sur l’App Store et accéder à YouTube via le navigateur Safari d’Apple. Selon les observateurs ni Google ni Apple n’avaient intérêt à reconduire la licence. Apple privera ainsi son concurrent d’un accès direct à son service sur l’ensemble de ses nouveaux terminaux. Quant à Google, il retrouvera davantage de liberté dans la conception et la mise à jour de son application. Il pourrait aussi monter en puissance dans la commercialisation d’espaces publicitaires en vidéo sur le mobile.
La cartographie

L’annonce avait été faite dès le mois de juin : Apple a aussi décidé de se passer du logiciel de cartographie de son concurrent, Google Maps. La prochaine version d’iOS intégrera un GPS issu de la collaboration entre Apple et TomTom. Les enjeux sont multiples : il s’agit, pour les géants du secteur, de contrôler les données de géolocalisation des utilisateurs afin de se positionner sur la publicité ciblée. Avec leur système de cartographie, ils pourraient aussi viser le marché des commerces locaux en permettant aux commerçants de figurer sur les cartes et de promouvoir leur magasin.
Les réseaux sociaux

Dans ce domaine, Apple semble avoir pris une longueur d’avance sur son rival. Ces derniers mois, les équipes de Cupertino ont travaillé sur une intégration poussée des services Internet les plus populaires, comme Facebook, Twitter ou encore LinkedIn, plus enclins à travailler avec la marque à la pomme qu’avec une société qui possède son propre réseau social, Google Plus, qui leur fait concurrence. La prochaine version d’iOS facilitera donc le partage de contenus sur Facebook ou Twitter. Officiellement, Apple n’en exige aucune contre-partie : il s’agit d’améliorer l’expérience de ses utilisateurs.
Le micropaiement

C’est sans doute le prochain combat. On connaissait les projets de Google en la matière, avec son porte-monnaie virtuel Google Wallet, qui permet de régler ses achats sur mobile. La prochaine version d’iOS devrait embarquer une nouvelle application native, Passbook, développée par Apple. Si la société californienne est restée vague sur les services proposés, il devrait s’agir d’une application permettant de regrouper ses billets d’avion, de concert, ses coupons de réduction ou encore ses cartes de fidélité.

Jusqu’ici, l’impact de la politique d’Apple reste plutôt limité pour Google. Mais, si la firme à la pomme pousse sa logique jusqu’au bout, d’autres services pourraient être concernés, à commencer par le moteur de recherche par défaut de l’iPhone.

NICOLAS RAULINE

Source: Lesechos.fr

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