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windows_7_RCL’entreprise commercialisera son nouveau système d’exploitation sans navigateur Internet intégré dans l’Union européenne pour faire taire les accusations de Bruxelles qui voit une entorse à la concurrence dans l’association des deux logiciels.

L’éditeur américain de logiciels Microsoft a tenté jeudi de désamorcer les critiques de Bruxelles, en annonçant que son nouveau logiciel d’exploitation Windows 7 serait livré à l’automne dans l’Union européenne sans navigateur internet intégré.

Les acheteurs européens devront installer eux-mêmes leur navigateur internet, pour répondre aux préoccupations de l’exécutif de l’Union qui voit dans l’association forcée de deux logiciels de Microsoft une entorse à la concurrence. Actuellement, les acheteurs du logiciel d’exploitation du groupe américain accèdent automatiquement à son navigateur Internet Explorer.

Windows 7, qui succèdera au très décrié Vista, sera lancé le 22 octobre dans le monde entier, a confirmé Microsoft dans un communiqué.

“Nous nous engageons à rendre Windows 7 disponible en Europe en même temps qu’il sera lancé dans le reste du monde, mais nous devrons aussi nous conformer aux règlements européens sur la concurrence en lançant ce produit”, a indiqué le directeur juridique adjoint de Microsoft, Dave Heiner.

“Etant donné la procédure judiciaire en cours, nous avons décidé qu’au lieu d’inclure Internet Explorer à Windows 7 en Europe, nous l’offrirons séparément et sur une base d’utilisation facile à la fois aux fabricants et aux usagers d’ordinateurs”, a-t-il expliqué, cité dans le communiqué.

Mais la solution proposée par Microsoft a provoqué une réaction manquant singulièrement d’enthousiasme de la part de l’exécutif européen.

Dans un communiqué publié dans la nuit, la Commission européenne a rappelé qu’elle devait “bientôt décider”, dans le cadre d’une enquête antitrust, “si Microsoft a agi de façon abusive” en intégrant depuis 1996 Internet Explorer à son système d’exploitation.

Si c’était le cas, les “remèdes potentiels” que le groupe serait appelé à appliquer devraient permettre d'”avoir un choix de navigateurs, pas que Windows soit fourni sans aucun navigateur”, a souligné la Commission.

Elle a relevé que cette nécessité d’offrir un plus grand choix était l’un des points qu’elle avait mis en avant dans la “communication de griefs” qu’elle avait transmise au géant américain des logiciels en janvier.

En intégrant systématiquement Internet Explorer à son système d’exploitation Windows, qui équipe quelque 90% des PC dans le monde, Bruxelles estime que Microsoft accorde à ce navigateur un avantage déloyal face à ses concurrents, comme Firefox (de la fondation Mozilla), Chrome (de Google), ou encore Opera du norvégien Opera Software, à l’origine de la plainte contre Microsoft.

Les amendes cumulées reçues par le groupe, visé par des enquêtes de Bruxelles depuis une quinzaine d’années, se montent à 1,676 milliard d’euros. Selon des analystes cités par le Financial Times, Microsoft encourrait cette fois-ci une nouvelle pénalité de l’ordre de celle –record– infligée à son compatriote, le fabricant de “puces” Intel (1,06 milliard d’euros).

Microsoft avait distribué début mai au compte-goutte une version quasi définitive de Windows 7, invitant les utilisateurs à le tester et à donner leur avis. Les réactions avaient été bien meilleures que pour Vista.

Ce nouveau système d’exploitation est un gros enjeu commercial pour le géant de Redmond (Etat de Washington, nord-ouest des Etats-Unis), dont la réputation a été mise à mal par les défaillances à répétition de Vista, lorsqu’il était installé sur des ordinateurs fonctionnant avec son prédécesseur, XP.

En cas de lancement réussi, Microsoft peut espérer 3 milliards de dollars de retombées dans les 12 à 18 mois, ont calculé les analystes de Collins Stewart.

[readon1 url=”http://www.afp.fr”]Source : AFP[/readon1]

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