Si sur le marché nord-africain, le taux de pénétration oscille entre 90 et 100%, il n’est compris qu’entre 30 et 40% dans les pays d’Afrique subsaharienne. Le continent, qui a enregistré la croissance de marché la plus rapide avec 18% sur les 9 premiers mois de 2010, dispose toutefois des meilleures perspectives de croissance dans ce secteur.
Un marché en forte croissance
L’extension des infrastructures sous-marines en fibre optique sur les deux dernières années, a permis une amélioration substantielle de la bande passante. Ce qui, par ricochet, a haussé le niveau de connectivité du continent et les opportunités pour les investisseurs dans le segment des Data services.
Par conséquent, à l’horizon 2015, plus de 265 millions d’abonnements au mobile haut débit devraient être contractés, soit 31% du total des abonnements mobiles qui s’élèvera à quelques 842 millions à terme. Un véritable bond comparé aux 12 millions que compte le continent en termes d’abonnements au mobile haut débit en 2010. Sur le registre des utilisateurs du Mobile banking, leur nombre s’établira à quelque 360 millions à l’échéance 2014.
Le potentiel du marché africain a provoqué une véritable ruée des opérateurs globaux de télécoms. Le Nigeria pointe comme le marché le plus important d’Afrique avec 16% de part de marché sur le segment des mobiles, suivi par l’Égypte et l’Afrique du Sud, respectivement deuxième et troisième.
Les perspectives pour l’Afrique du Nord
Le réel potentiel pour la région de l’Afrique du Nord se trouve dans le marché des “Smartphones”. On estime le taux de conversion des terminaux traditionnels en “Smartphones” à l’horizon 2015 dans une fourchette comprise entre 35 et 45%.
La raison est simple : la 3G n’est plus perçue actuellement comme un produit de luxe. Elle s’est standardisée dans les marchés tunisien et marocain. La même évolution est constatée en Algérie, à l’instar des marchés du Moyen-Orient déjà convertis aux “Smartphones”.
De plus, les “Smartphones” affichent des prix à la baisse sur ces marchés. Une autre raison qui conforte ces prévisions est que les opérateurs comptent de plus en plus sur les revenus générés par les Data services. Dans cette optique, on assiste à des partenariats entre opérateurs et fabricants de terminaux 3G dans le but de tirer profit de ce marché prometteur.
Des “Smartphones” abordables pour les pays émergents
Même chose côté constructeurs : Huawei, l’équipementier chinois lançait l’an dernier le “Smartphone” Ideos, coréalisé avec Google. Sorti début 2011 en Afrique du Sud, au Kenya, en Ouganda, en Angola et, à terme, dans les pays francophones, la commercialisation de ce téléphone devrait constituer une nouvelle étape pour le développement de la firme chinoise en Afrique. En développant le “Smartphone” le moins cher du marché, Huawei à l’ambition de devenir une référence dans les pays émergents.
Présent en Afrique depuis 2007, le groupe ZTE a également largement investi le segment des téléphones premier prix, et plus récemment celui des “Smartphones”. Outre un mobile à 12 dollars, le groupe lancera cette année un téléphone 3G autour de 150 dollars et surtout, pour la première fois, une tablette de 7 pouces propulsée par le système Android, incluant une connexion wifi, une compatibilité avec les cartes mémoire SD et une caméra de 3 millions de pixels.
Concernant les perspectives à l’horizon 2015, les experts prévoient des croissances atteignant les 100% pour les pays d’Afrique centrale et de l’Est à l’exemple de l’Ethiopie, de Madagascar et du Congo.
[readon1 url=”http://www.afriqueavenir.org”]Source :afriqueavenir.org[/readon1]