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desktop_formationL’Afrique peut assurer une formation de qualité à ses enseignants grâce aux Technologies de l’information et de la communication. Un mouvement est lancé en vue d’une utilisation des Tic à l’échelle continentale.

Au cours de cette rencontre de trois jours qui prend fin aujourd’hui, onze experts africains réfléchissent sur un programme d’utilisation des Technologies de l’information et de la communication appliquée à l’éducation, à l’échelle continentale.

Mme Geneviève Puiségeu-Pouchin, présidente du comité technique (Gtedal, Adea) a indiqué que l’Afrique dispose, dans ce domaine, de l’expertise nécessaire pour mettre des contenus à la disposition de la communauté.

« On a les opportunités de produire les connaissances en y associant les enseignants », a-t-elle affirmé. Dans son intervention, Mme Geneviève Puiségeu-Pouchin a souhaité que les industriels soient à l’écoute des enseignants, en fournissant les solutions les plus adaptées. Elle a insisté à ce qu’ils développent l’expertise africaine et s’inscrivent dans une dynamique de développement durable.

Régler la question des contenus

Le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Pr Abdou Salam Salam, qui a présidé l’ouverture des travaux, a plaidé pour « une utilisation à grande échelle » des Tic. Il a cependant regretté que l’Afrique soit un consommateur. « Nous mettons en place des ordinateurs mais nous ne produisons pas de contenus », a-t-il déploré. Et d’ajouter : « nos enfants, en ouvrant ces ordinateurs, voient un homme blanc.

A la longue, ils croient que l’homme noir n’existe pas ».

La seule façon, à son avis, d’inverser la tendance consiste à agir, à partir de la maternelle sur l’imaginaire des enfants en les nourrissant de contes et de légendes. « Si nous nous organisons, il n’y a pas de raison que l’Afrique ne puisse pas tirer le meilleur parti des Tic », a déclaré le recteur.

Le directeur du Projet des volontaires de l’éducation (Pve), Abdoulaye Diatte, a estimé que la bataille du contenu mérite d’être menée. « La bataille du contenu sera ce rendez-vous du donner et du recevoir. Un rendez-vous où l’Afrique viendra avec des propositions concrètes du point de vue des enseignants ».

Le portail du Projet des volontaires de l’éducation est cité en exemple. Ce programme ambitionne de former des enseignants de qualité et en nombre en vue d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement en matière d’éducation à l’horizon 2015. L’objectif est de réaliser la scolarisation primaire universelle de qualité au Sénégal en 2015. Pour ce faire, un changement s’impose sur les méthodes d’enseignement, selon Mme Akema James Sarr, spécialiste Tic Unesco-Breda, coordinateur du Groupe de travail Enseignement à distance et apprentissage libre. « L’Afrique doit embrasser l’approche basée sur l’apprenant », a-t-elle suggéré. Organisé par l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (Adea), Breda-Unesco et le Campus numérique francophone (Cnf), cet atelier marque le lancement de l’initiative « OpenED », c’est-à-dire « Education ouverte ». Il couvrira à terme l’ensemble du continent. Au cours de cette phase, les onze experts africains produiront des modules de formation ouverte à distance pour former trente-quatre formateurs d’enseignants et à installer des plates-formes de cours en ligne, etc.

Ces trente-quatre experts en e-learning formeront à leur tour dix formateurs des instituts de formation d’enseignants. Le mouvement sera poursuivi dans la troisième phase.

Mamadou Guèye

[readon1 url=”http://www.lesoleil.sn”]Source : Le Soleil[/readon1]

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