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steve_jobs_apple_ipadLe patron d’Apple Steve Jobs a mis fin mercredi à des mois de mystère savamment entretenu en présentant son “iPad”, tablette informatique multifonctions à mi-chemin entre l’ordinateur portable et le téléphone multifonction. 

L’iPad, de la taille d’un bloc-notes grand format, permet de naviguer sur internet – via wifi ou réseaux téléphoniques 3G -, de faire son courrier, de lire, de visionner photos et vidéos et de jouer à des jeux vidéos.

Il coûtera de 499 à 829 dollars selon les versions, soit un prix médian entre ceux des baladeurs et des ordinateurs Apple, double de celui des livres électroniques qu’il pourrait menacer.

La commercialisation de ce produit présenté par M. Jobs comme “vraiment magique et révolutionnaire”, première réelle nouveauté d’Apple depuis l’iPhone en 2007, est prévue à partir de la fin mars.

M. Jobs s’est installé sur un canapé sur une scène de théâtre de San Francisco pour faire la démonstration de ce nouvel appareil, notamment de sa fonction d’outil de lecture: la mise en page du New York Times est apparue presque similaire à celle du journal sur papier, avec encarts photos, mais sans publicité, lors d’une démonstration par un responsable du quotidien.

Steve Jobs a également annoncé le lancement d’une nouvelle application, “iBooks”: elle permet d’accéder à la nouvelle librairie numérique iBookstore, bâtie avec le soutien de plusieurs grands éditeurs, positionnant son appareil comme un concurrent direct des livres électroniques comme le Kindle d’Amazon.

“Amazon a fait un excellent travail de pionnier de cette fonctionnalité avec le Kindle, nous nous appuierons sur ses acquis”, a dit M. Jobs.

L’analyste Ross Rubin, du cabinet de marketing NPD, a salué la capacité d’Apple à exploiter son interface et les innovations apportées avec son baladeur iPod puis son téléphone multifonction iPhone pour finalement proposer une “extension logique” de ces appareils, “optimisée pour la consommation de formats plus longs”, notamment le visionnage de longs métrages.

L’analyste indépendant Rob Enderle a salué quant à lui une “réussite” qui pourrait éclipser bien d’autres appareils.

“Il remplace mon iPod, il remplace le netbook (petit ordinateur portable ultraléger, NDLR) que j’envisageais d’acheter, il remplace une console de jeux portable: pour 750 dollars j’ai l’équivalent d’un matériel qui coûterait ailleurs 1.000 dollars, et je suis connecté constamment, et je me promène avec: je crois que ça va bouleverser beaucoup de marchés”, a-t-il prédit.

L’appareil, qui se présente comme un iPod agrandi à la taille d’un magazine, épais d’un peu plus d’un centimètre et pesant moins de 700 grammes, présente un écran tactile de 24,6 cm de diagonale et un seul bouton.

“Parce que nous avons déjà vendu plus de 75 millions d’iPhones et d’iPod Touch, il y a déjà plus de 75 millions de personnes qui savent déjà utiliser l’iPad”, a déclaré M. Jobs. La nouvelle tablette permettra en effet d’accéder aux boutiques en ligne iTunes et AppStore créées pour ces appareils, en plus de fonctionnalités s’approchant davantage de celles d’un ordinateur.

Les analystes financiers sont restés attentistes avant de savoir quel accueil le public réserverait à cet appareil, finalement plutôt moins cher qu’ils ne l’avaient prévu. L’action Apple a gagné 0,94% en séance à 207,88 dollars mercredi.

Paradoxalement, le cours d’Amazon a progressé quant à lui de 2,74% en dépit de la nouvelle concurrence pour son Kindle. A en croire l’analyste Cort Gwon, de FBN Securities, “l’iPad ne tuera pas les livres électroniques car il n’a pas d’accord d’exclusivité (avec des éditeurs) qui pourrait les rendre obsolètes”.

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[readon1 url=”http://www.afp.fr”]Source : AFP[/readon1]

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