Attention aux choix que vous êtes entrain de faire sur le digital. Si l’on ne prend pas en compte « le tsunami technologique » qui arrive appelé Big data, on risque de le regretter amèrement. Cette recommandation est valable pour tout le monde, à commencer par les entreprises quelque soit leur domaine d’activité.

Au sénégal, le groupe Sonatel et sa filiale Orange semblent prendre une certaine avance dans la définition (anticipation) d’une stratégie globale autour du Big data. C’est dans ce cadre, que la composante Cloud a été lancée depuis fin Aout 2014 par Orange Business.

Selon les spécialistes, comme mon ami Robert Martin Silo- Same du cabinet Sisaroma , le Big Data est surement le plus gros business mondial jamais envisagé. C’est quoi le Big data ? Il s’agit du traitement des données internet (utilisateurs, emails, discussions, photos etc.) en les connectant entre elles, recoupant, regroupant afin de les compiler et d’en tirer des informations qui seront utilisées à des fins commerciales ou non. Les réseaux sociaux comme Facebook sont les plus gros contributeurs du business, collectant et fournissant une multitude d’informations depuis maintenant une dizaine d’années.

Pour 90% des décideurs d’entreprise dans le monde, le traitement massif de données va engendrer un bouleversement au moins aussi important que celui d’Internet. Dixit une étude d’Accenture.

Définition du Big Data

Selon le géant de la technologie IBM, chaque jour, nous générons 2,5 trillions d’octets de données. A tel point que 90% des données dans le monde ont été créées au cours des deux dernières années seulement. Ces données proviennent de partout : de capteurs utilisés pour collecter les informations climatiques, de messages sur les sites de médias sociaux, d’images numériques et de vidéos publiées en ligne, d’enregistrements transactionnels d’achats en ligne et de signaux GPS de téléphones mobiles, pour ne citer que quelques sources. Ces données sont appelées Big Data ou volumes massifs de données.

D’après les experts et spécialistes d’ IBM, le Big Data couvre quatre dimensions : volume, vélocité, variété et véracité.

Volume : les entreprises sont submergées de volumes de données croissants de tous types, qui se comptent en téraoctets, voire en pétaoctets.

Transformer les 12 téraoctets de Tweets créés quotidiennement en analyse poussée des opinions sur un produit
Convertir les 350 milliards de relevés annuels de compteurs afin de mieux prédire la consommation d’énergie

Vélocité : parfois, 2 minutes c’est trop. Pour les processus chrono sensibles tels que la détection de fraudes, le Big Data doit être utilisé au fil de l’eau, à mesure que les données sont collectées par votre entreprise afin d’en tirer le maximum de valeur.

Scruter 5 millions d’événements commerciaux par jour afin d’identifier les fraudes potentielles
Analyser en temps réel 500 millions d’enregistrements détaillés d’appels quotidiens
Variété : le Big Data se présente sous la forme de données structurées ou non structurées (texte, données de capteurs, son, vidéo, données sur le parcours, fichiers journaux, etc.). De nouvelles connaissances sont issues de l’analyse collective de ces données.

Utiliser les centaines de flux vidéo des caméras de surveillance pour contrôler les points d’intérêt
Tirer parti de la croissance de 80 % du volume de données image, vidéo et documentaires pour améliorer la satisfaction client

Véracité : 1 décideur sur 3 ne fait pas confiance aux données sur lesquelles il se base pour prendre ses décisions. Comment pouvez-vous vous appuyer sur l’information si vous n’avez pas confiance en elle? Etablir la confiance dans les Big Data représente un défi d’autant plus important que la variété et le nombre de sources augmentent.

Le Big Data va bien au-delà de la seule notion de volume : il constitue une opportunité d’obtenir des connaissances sur des types de données et de contenus nouveaux, afin de rendre votre entreprise plus agile et de trouver enfin une réponse aux questions laissées en suspens. Jusqu’à présent, il n’y avait aucun moyen d’exploiter cette opportunité. Il faut aussi mentionner les nombreux et puissants outils d’analyses qui permettent aujourd’hui de gérer les pages professionnelles sur les réaux sociaux.

Qui lit, à quelle heure, avec quel ordinateur, quel article, quel clic et avec quels objectif. Tout est traçable et identifiable avec des systèmes d’alertes et d’analyses et même couplés à des campagnes médias pilotant automatiquement des budgets en temps réel.

Imaginez un instant le gros business qui peut être développé autour du million de facebookers sénégalais avec la masse énorme d’informations qu’ils laissent sur le réseau de Zuckerberg ? La même chose est valable pour les 100 millions d’africains utilisateurs de Facebook.

Facebook a bien compris l’enjeu de cette nouvelle révolution et travaille à capitaliser toutes les données personnelles que nous laissons sur nos traces numériques.

Au delà de la mise en réseau c’est la façon dont il est désormais possible de gérer les contacts, les projets, et des milliers de données qui permet d’envisager mieux la puissance du Big Data ou métadonnées. En témoigne la façon dont les contacts sont gérés par nos simples Smartphones: un contact n’est plus un téléphone mobile, mais un email, un profil Facebook, Twitter, LinkedIn, une adresse postale, des vidéos et des photos.

Le passage au numérique offre aussi aux opérateurs audiovisuels une opportunité pour bénéficier des retombées du Big data. En effet, la télé connectée et la cloud tv permettront de disposer d’une plateforme interactive qui peut offrir aux chaines de télévisions de nouvelles sources de revenus tirées d’une exploitation commerciales des données téléspectateurs. Ainsi, il revient à chaque chaine de télévision de définir une stratégie numérique globale autour de cette nouvelle révolution du Big data.

Adama SOW

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