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airtelEn confiant la gestion de son informatique à IBM, ses réseaux à Nokia Siemens Ericsson et la gestion de ses centres d’appels à Tech Mahindra, Airtel se concentre sur son cœur de métier et met le cap sur l’innovation technologique. Maixent Bekangba, directeur des ventes d’Airtel Congo, dévoile un coin de la stratégie du rebranding et du développement et des projets à l’horizon 2015.

Réseau Télécom Network : Comment en êtes-vous venus au rebranding ?

Maixent Bekangba : Le rebranding a coïncidé avec une période transitoire au cours de laquelle nous avons estimé que l’introduction d’une nouvelle marque devrait apporter un plus pour les consommateurs. Nos fondamentaux reposent sur trois principes qui ont motivé la décision de procéder au rebranding. Il s’agit, en premier lieu, de fixer un tarif le plus abordable possible pour le client, puis de proposer un réseau de qualité, et enfin d’investir dans l’innovation technologique au niveau des produits. Il était fondamental pour nous d’associer et d’impliquer positivement nos clients dans cette démarche. C’est un processus qui a abouti en novembre 2010. J’insiste sur le fait que nous avons attendu que tous ces fondamentaux soient au point pour procéder au rebranding.

RTN : Quels sont les bénéfices que les clients ont pu tirer de ce changement de marque ?

MB : Historiquement, la marque Zain était la première marque de télécommunications panafricaine. Le fait qu’elle soit « rebrandée » au nom d’Airtel a permis aux clients de retrouver les valeurs véhiculées par cette marque qui a fait la fierté de l’Afrique. Penser autrement pour offrir plus, c’est l’essence de notre marque. Côté engagement, nous sommes un groupe audacieux et courageux, et surtout sans limite dans la satisfaction des besoins de nos clients. Cela se traduit par l’apport de solutions innovantes et adaptées localement. Les valeurs qui sont derrière cette marque sont la flexibilité, l’ouverture et avoir un impact positif. Je rappelle que notre vision est de devenir, à l’horizon 2015, la marque la plus aimée des Africains dans leur vie quotidienne.

RTN : Il y a aussi d’autres ténors sur le marché qui prétendent devenir la marque de référence en Afrique ?

MB : C’est qu’à la différence de tous ces opérateurs auxquels vous faites allusion, Airtel est aujourd’hui le 4ème opérateur de télécommunications mondial, derrière China Mobile, Vodafone et Telefonica. Nous comptons quelque 200 millions d’abonnés dans le monde, c’est plus du double que le parc d’abonnés de MTN. Notre positionnement par rapport aux autres opérateurs, c’est qu’en fusionnant avec Bharti Airtel, le premier opérateur indien, nous bénéficions de toute l’expertise de pointe d’un grand acteur de rang mondial, mais aussi d’un opérateur qui maîtrise les enjeux de développement dans des pays émergents comme les nôtres. En Inde comme en Afrique, nous misons sur l’arrivée des télécommunications pour développer économiquement les régions pauvres et rurales. Airtel et Zain ont uni leurs forces en tant que leaders de deux marchés émergents. Il y a beaucoup de similitudes entre les marchés indien et africain. La téléphonie mobile connaît une extraordinaire progression en Inde. Plus de 260 millions d’Indiens ont un téléphone portable. Ce qui place l’Inde en deuxième position, derrière la Chine et devant les Etats-Unis. Et ce n’est pas fini car le sous-continent compte plus d’un milliard d’habitants ! Pour l’instant, seuls les Indiens des grandes villes sont très bien équipés. Reste à conquérir les gens des campagnes, qui représentent 65% de la population. L’Inde est aussi connue pour être une puissance dans le secteur des NTIC, avec des potentiels très importants en termes de formations professionnelles. Airtel compte mutualiser toutes ces capacités pour le grand bénéfice de ses opérations en Afrique.

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RTN : Quel est le modèle économique d’Airtel en Afrique ?

MB : Notre modèle de développement repose aussi sur l’outsourcing. Nous avons signé un partenariat avec IBM qui, désormais, gère toutes les opérations informatiques à l’échelle du groupe dans le monde. La partie réseau et infrastructure a été confiée en partie à Ericsson. Nous nous appuyons sur des entreprises à la pointe de la technologie pour nous accompagner dans la réalisation des objectifs et des valeurs que nous portons. Ce modèle économique, basé sur l’outsourcing, nous permet justement de nous concentrer sur notre cœur de métier. C’est sur cette expérience qu’Airtel s’appuie aujourd’hui pour optimiser ses services : personnalisation des solutions, réduction des coûts, respect des délais et suivi de la qualité sont les axes forts. La gestion des services clients est confiée à Tech Mahindra, intégrateur de systèmes et fournisseur mondial de solutions technologiques pour l’industrie des télécommunications. C’est une société pionnière dans le domaine en matière de gestion des centres d’appels téléphoniques.

RTN : Comment est positionné Airtel sur le marché congolais ?

MB : Airtel dispose d’un parc de 1,8 million d’abonnés au Congo. C’est plus de 50% de part de marché. MTN suit avec environ 39% de part de marché. Warid, avec ses 10%, ferme la marche, mais largement devant Azur Télécom, le nouvel entrant, qui contrôle à peine 1% du marché. C’est un marché très concurrentiel, avec des stratégies malheureusement trop axées sur les prix et pas suffisamment sur la qualité. L’arrivée de l’agence donnera un nouveau souffle au marché en vue de rendre cette concurrence beaucoup plus saine.

RTN : Comment Airtel compte-t-il se positionner sur le segment transfert de données au Congo ?

MB : Le manque d’infrastructures de base a été un handicap pour le Congo. Pour palier ce manque d’infrastructures, nous avons longtemps eu recours au satellite fourni principalement par Belgacom, et Gateway. Ce qui coûte extrêmement cher. Nous attendons ardemment l’arrivée de la fibre optique et du réseau backbone. L’arrivée du câble nous permettra de disposer de notre propre réseau intérieur, pour une meilleure couverture du territoire national, mais aussi de réduire considérablement les coûts de communication, aussi bien au niveau national qu’international. Il y a aussi l’aspect environnement qui est important, avec la réduction du nombre des pylônes. Avec l’arrivée du câble, nous espérons réduire nos coûts de 50%, au grand bénéfice des clients.

RTN : Existe-t-il déjà une offre convergente au Congo ?

MB : Depuis le début de notre présence, nous avons également lancé un ISP pour fournir des services Internet aux entreprises et aux particuliers. Aujourd’hui, nous avons un réseau WiMAX qui couvre tout le pays. Nous disposons d’une offre convergente pour les entreprises. Nous souhaitons densifier notre présence dans les zones rurales et étoffer cette présence dans toutes les poches de couverture. Au niveau de l’offre, nous comptons aussi lancer des offres « packagées » pour permettre à la clientèle de bénéficier de tarifs encore plus attractifs.

Par Mamadou Cissé

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