audiovisuelle_formation
audiovisuelle_formationL’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) sera la tête de file des structures impliquées dans le financement du Centre panafricain du cinéma et de l’audiovisuel , a révélé Fatimata Sy, conseillère spéciale à la présidence de la République, dimanche à Khouribga.

‘L’Artp a indiqué qu’elle sera la tête de file des structures qui vont financer le Centre panafricain du cinéma et de l’audiovisuel. Elle se charge des missions de prospection, de la fondation du projet’, a dit Mme Sy lors d’un colloque consacré à ce projet culturel du chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade.

Cette manifestation était organisée dans le cadre de la quatorzième édition du Festival du cinéma africain de Khouribga. Elle entre dans le cadre des actions de plaidoyer, de sensibilisation et de mobilisation des acteurs du secteur.

Après les études de faisabilité déjà terminées, et en plus de ces premiers financements par l’Artp, ‘une mission est programmée en Inde pour aller à la rencontre des professionnels de ce pays pour créer un partenariat’, a indiqué Fatimata Sy, ajoutant que l’Etat du Sénégal est ‘ouvert à toute forme de coopération financière et technique’.

Le directeur de cabinet du ministère de la Culture, Sahite Sarr Samb, membre de la délégation sénégalaise présente à Khouribga, a inscrit le colloque dans le cadre d’un ‘plaidoyer pour le centre’.

‘Même si c’est son initiative, le Sénégal ne peut pas le réaliser sans la contribution des acteurs du cinéma du continent. Il faut donc mobiliser, sensibiliser. Le Festival de Khouribga est donc une étape dans ce travail de sensibilisation’, a expliqué M. Samb.

Pour lui, ‘ce centre est d’autant plus opportun’ que les pays africains une phase où ils s’interrogent sur la possibilité de mettre en place des industries culturelles. ‘Sur le chemin de la renaissance africaine, le cinéma et l’audiovisuel ont un rôle important à jouer’, a-t-il souligné.

Avec ce centre, ‘les professionnels devraient trouver en Afrique même tout ce dont ils ont besoin pour faire des films. En ce sens, ce centre est un soutien inestimable que le Sénégal apporte aux acteurs du cinéma’.

Introduisant le colloque, le directeur général du Centre cinématographique marocain (Ccm), Nour-Eddine Saïl, a estimé que ce projet est ‘une excellente’ de la part d’un pays, le Sénégal, qui décide de faire un pari sur l’avenir.

‘Comme idée motrice du développement du cinéma sénégalais d’abord, elle peut sembler utopique, elle l’est peut-être. Mais elle est bonne, elle est excellente’, a dit M. Saïl, relevant toutefois que si les décideurs sénégalais ne sentent pas qu’il y a un mouvement qui risque de porter cette idée, ‘les conditions de sa création ne seront pas réunies et le Sénégal sera définitivement absent de la carte du cinéma mondial’.

Dans son plaidoyer, Nour-Eddine Saïl a invité l’Etat sénégalais à ne pas attendre 2014 ou 2015 pour reprendre la production de films. ‘L’Etat doit mettre en place les instruments et les politiques nécessaires à la production de films’, a-t-il dit.

Il a ensuite dit sa foi dans le projet de Centre panafricain, soulignant : ‘Les autorités sénégalaises qui portent ce projet, le pensent vraiment. Le Sénégal vient d’une histoire du cinéma. Je voudrais que vous partiez de Khouribga avec la conviction que nous sommes sincèrement avec vous’.

La délégation sénégalaise présente à Khouribga comprend, outre Fatimata Sy et Sahite Sarr Samb, Joseph Sagna, cinéaste, membre du Comité de relance du cinéma sénégalais, Khalilou Ndiaye, président de l’Union des exploitants de salles de cinéma du Sénégal, Mansour Sora Wade, président du Comité de relance.

Présenté comme une concrétisation de la Renaissance africaine, le Centre panafricain du cinéma et de l’audiovisuel de Dakar, d’une superficie de 9 hectares, est prévu sur le site du Technopole, à une quinzaine de kilomètres du centre-ville et de l’aéroport Léopold Sédar Senghor.

Le complexe cinématographique devrait abriter une salle de projection de 800 places, quatre auditoriums pour le mixage et le doublage, un laboratoire vidéo numérique et photo, un espace de stockage et d’archivage, des salles de montage d’images et de son, des ateliers caméra, son, lumière et machinerie.

Il y a aussi, dans le plan, des salles de costumes, de construction, de peinture de décors, un centre de formation dans les métiers de l’image, du son, des bureaux, des plateaux de tournage avec des loges, et un espace cafétéria et restaurant.

Avant le Festival de Khouribga, le projet du centre a été présenté lors de la troisième édition du Festival mondial des Arts nègres (décembre 2010 à Dakar) et de la 22-ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (février-mars 2011).

[readon1 url=”http://www.walf.sn”]Source :walf.sn [/readon1]

Laisser un commentaire