Mobinil, filiale égyptienne de l’opérateur France Télécom (Orange), a été “contrainte d’envoyer des messages à ses clients”, mais l’armée égyptienne y était “clairement identifiée” comme émetteur, a indiqué vendredi un porte-parole du groupe français.

“Ces messages dans lesquels l’armée égyptienne était clairement identifiée comme l’expéditeur ne concernaient que des questions touchant à la sécurité du pays et des personnes”, a-t-on affirmé.

France Télécom indique “désapprouver fermement tout message à contenu politique qui irait à l’encontre des principes de neutralité inscrits dans notre rôle et notre tradition d’opérateur de communications”.

En Egypte, France Télécom détient 71% de la holding Mobinil, qui elle-même contrôle la marque ECMS (opérateur) à 51%. Jeudi, le géant britannique de la téléphonie mobile Vodafone avait déploré avoir été obligé de diffuser à ses abonnés en Egypte des messages officiels, sans qu’ils soient clairement attribués au gouvernement, et affirme s’en être plaint aux autorités.

Selon Vodafone, les autorités égyptiennes font usage, depuis le début des manifestations antigouvernementales, d’une loi contraignant les opérateurs de téléphonie mobile du pays (Vodafone, Mobinil et Etisalat) à relayer des messages officiels à destination de la population, sous forme de textos.

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