Depuis quelques jours, des messages sont envoyés par les opérateurs de téléphonie aux utilisateurs des télécommunications dont les propriétaires ne sont pas encore identifiés afin qu’ils s’acquittent de cette obligation avec l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP). Sans quoi, après la date butoir du 11 novembre prochain, leurs numéros de téléphone seront automatiquement résiliés.

Si cette exigence des opérateurs est importante pour des raisons de sécurité, il n’en demeure pas moins que le délai donné aux usagers du téléphone portable est trop court. Car, il est limité dans une période où il est difficile aux Sénégalais de se procurer la carte d’identité nationale, nécessaire à l’identification. Depuis belle lurette, la machine qui devait confectionner les cartes nationales d’identité est en panne. Et c’est cette raison qui a valu cette décision du ministère de l’Intérieur de poursuivre la validité des pièces d’identité nationale expirées depuis le mois de mars dernier jusqu’au 31 décembre prochain.

Le ministère de l’Intérieur ayant même annoncé cette semaine la suspension de la fabrication des cartes nationales d’identité du fait des travaux d’installation des nouveaux équipements prévus pour la mise en place de la nouvelle carte nationale d’identité biométrique Cedeao, il est illusoire de vouloir persister dans cette menace de résiliation le 11 novembre prochain. Ce, d’autant plus que les Sénégalais qui ont des cartes Sim et qui ne disposent pas de carte d’identité sont légion. Cette catégorie, comme l’a souligné le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (RESTIC) dans son dernier communiqué de presse, doit bénéficier d’une dérogation. Pour cette organisation, « il n’est pas trop de suggérer de reculer la date butoir de novembre 2016 à janvier 2017 afin de laisser les consommateurs sans Carte d’identité ou qui l’avaient perdue le temps de disposer des nouvelles pièces d’identité pour aller se faire enregistrer auprès de leurs operateurs ».

L’identification correspondant à un impératif sécuritaire commun et national, le RESTIC propose de bannir soit la vente des puces et Sims dans la rue ou le cas échéant d’exiger l’activation des Sims et puces seulement auprès des agences physiques des opérateurs.

En outre, le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la Communication (RESTIC) a indiqué que les supports d’identification des numéros de téléphone portable doivent être étendus et diversifiés. Car, ces professionnels des Tic soutiennent que cela va prendre en compte la forte communauté d’étrangers au Sénégal qui ne possède ni ne détient de carte d’identité nationale sénégalaise. « Les cartes consulaires, les cartes d’identité d’autres pays étrangers réguliers, le passeport, le permis de conduire, la carte professionnelle, la carte d’étudiant doivent être autant de supports permettant une identification effective de l’abonné ou de l’usager dans le respect des lois et règles qui protègent les données nominatives et sans aucune menace de résiliation de sa ligne ou de son abonnement », note-t-on.

Source : Wal Fadjri

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