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ordinateur_telephoneTéléphone portable, ordinateur portable, e-mail, que de nouveaux mots dans le vocabulaire des Burkinabè. Le secteur des TIC touche toutes les couches socio-professionnelles du Burkina. Sa croissance se remarque tant au point de vue du nombre d’utilisateurs, que de la qualité des services offerts.

Vente d’ordinateurs par terre, c’est la nouvelle mode commerciale à Ouagadougou. Difficile de parcourir un kilomètre, sans tomber sur du matériel informatique d’occasion en vente. Parmi les clients, des étudiants dans le cadre de leurs études, des commerçants afin de mieux gérer leurs stocks, mais aussi un peu tout le monde, car comme le reconnaissent volontiers certains, il y a en qui s’achète un ordinateur juste pour écouter de la musique avec.

Du coté des téléphones portables, la ferveur est encore plus grande. Des enfants de 10 ans, aux vieux de 80 ans, chacun veut avoir son téléphone personnel et même que de plus en plus de personnes en ont plusieurs. La croissance de 80% du secteur, chiffre officiel, est donc pleinement vérifié sur le terrain et est même en voie d’être dépassée. Et cette croissance se manifeste également dans les exigences des clients.

“Nous sommes obligés parfois de commander spécialement certains matériels pour satisfaire des clients », nous dira le commerçant Guigma Fousséni. “Les gens demandent des “dual core”, qui sont des ordinateurs à double processeurs, alors que parfois ils n’utilisent même pas le 1/10 de la capacité de l’ordinateur”, poursuivra t-il. Au niveau des jeunes, des nouveaux termes de consommables informatiques ont fait leur apparition : I-pod, PSP, et bien d’autres. Les vendeurs de téléphone portables pour leur par se frottent les mains. Les téléphones à “double SIM”, les téléphones capables de prendre des fichiers de musique ou de vidéos, voici ce qui est en vogue. Et tout cela est favorisé par la saine concurrence que se livrent les acteurs du milieu.

“Fournir aux Burkinabè les services les plus innovants en matière de technologie moderne”, c’est notre but nous dira Luc Joseph Traoré. Ce dernier développe des logiciels de gestion qui n’ont rien à envier à ceux des pays occidentaux. Il n’ y a que dans le secteur des TIC qu’une entreprise burkinabè peut remporter des appels d’offres devant de grands groupes européens ; pari réalisé par l’entreprise BAMIG. Et à sa suite, les acteurs des TIC au Burkina réunis dans le réseau RPTIC se sont décidés à n’avoir de repos tant qu’une marge de progression demeure possible. Ces acteurs d’ailleurs contribuent notamment par la baisse des coûts à une meilleure pénétration des TIC.

90% environ du territoire burkinabè est couvert par la téléphonie mobile. Le nombre de connexions à l’Internet est en nette augmentation et comme le fera remarquer Lamoussa Oualbéogo, le président du comité d’organisation de la Semaine Nationale de l’Internet, derrière chaque connexion il y a toujours plusieurs bénéficiaires. La baisse régulière des tarifs est également pour beaucoup dans cette vulgarisation. Depuis la semaine dernière d’ailleurs les tarifs de communication du fixe ont baissé de plus de 30%. De pareilles baisses sont très rares dans d’autres secteurs d’activité.

Des emplois par milliers, c’est peut être là le bénéfice le plus patent qu’apportent les TIC au Burkina ; entre les compagnies de téléphonie mobile, les commerçants de différents consommables informatiques, les réparateurs, le secteur des technologies modernes de la Communication sont un grand pourvoyeur d’emplois. Cela joint à sa contribution au budget de l’Etat, finit de nous convaincre que sans être la panacée, les TIC sont tout de même une bénédiction pour le Burkina Faso.

[readon1 url=”http://www.lefaso.net”]Source : Lefaso.net[/readon1]

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