Face à la presse, l’Amicale des Cadres de Sonatel (ACSON) et l’Amicale des Femmes de Sonatel (AFSON) se sont exprimés sur la position du personnel de l’opérateur historique après les sanctions de l’ARTP.

Lire la déclaration de l’amicale des cadres et des femmes de SONATEL sur la sanction l’ARTP

L’Amicale des Cadres de la SONATEL (ACSON), l’Amicale des Femmes de la SONATEL (AFSON) et l’ensemble du Personnel sous la houlette du Président de l’ACSON Demba Diarra MBODJI et Habibatou SARR Présidente de l’AFSON, tiennent à exprimer publiquement leur indignation par rapport à :

  • La décision N°2016-002 portant sanction de Sonatel pour prétendue violation du décret N°2014-770 précisant certaines obligations des opérateurs quant au droit à l’information des consommateurs ;
  • L’acharnement continu et sans fondement dont fait l’objet la Sonatel; 
  • La confusion des rôles d’Abdoul Karim Sall, ancien Sonatélien, responsable politique, Directeur Général de l’ARTP

A. La décision N°2016-002 portant sanction de Sonatel pour prétendue violation du décret N°2014-770 précisant certaines obligations des opérateurs quant au droit à l’information des consommateurs. 

Rappel de dispositions essentielles du décret 

  • les objectifs : 

Le décret N°2014-770 a été adopté pour un double objectif :

  • une meilleure protection du droit des consommateurs à l’information, 
  • la création d’emplois dans le secteur des télécommunications.
  • les mesures édictées :

Les opérateurs doivent dès lors appliquer les mesures suivantes :

  • la gratuité des appels vers les numéros de services client dédiés aux informations commerciales et techniques ;
  • la suppression de tout Système Vocal Interactif (SVI) ; 
  • le dimensionnement des réseaux pour garantir un accès ininterrompu aux services client tout en respectant le taux d’efficacité fixé par l’ARTP. 

Sonatel est conforme au décret invoqué 

A ce jour, Sonatel est conforme par rapport aux dispositions du décret N°2014-770 précisant certaines obligations des opérateurs quant au droit à l’information des consommateurs.

  • le retrait du SVI (serveur interactif) : effectif               
  • la gratuité des appels dirigés vers le 1441 : effectif
  • la gratuité des appels dirigés vers le 1413 : effectif
  • la continuité du service 24 heures sur 24 : effectif 

Qu’est-ce qu’on nous reproche ? Ces 4 points évoqués constituent le fondement sur lequel l’ARTP s’est basée pour infliger la sanction à Sonatel. Dès lors que Sonatel s’est conformée, nous ne comprenons plus l’objet d’une telle sanction de 13 959 000 000 FCFA dénuée de fondement.

Nous rappelons, que Sonatel a été obligé de procéder à des réorganisations techniques et humaines (traitement des appels par les plateaux, renégociation des contrats avec les centres d’appels, etc.), avec comme objectif de minimiser l’impact sur le service fourni aux clients. 

Par ailleurs, il nous a été reproché de ne pas avoir répondu aux différentes correspondances de l’ARTP. Nous dénonçons ces allégations fallacieuses qui cherchent à ternir encore plus l’image de Sonatel que l’on essaye de mettre à mal vis-à-vis de nos clients, des autorités et de l’opinion publique. 

Nous confirmons que Sonatel a répondu systématiquement à tous les courriers reçus et a régulièrement tenu des réunions d’information avec l’ARTP entre 2014 et 2015. 

Par contre, il est important de signaler que l’ARTP n’a pas daigné répondre à tous nos courriers argumentés. 

Sonatel a consenti des efforts pour se mettre en conformité 

Depuis la publication du décret N°2014-770 précisant certaines obligations des opérateurs quant au droit à l’information des consommateurs, Sonatel, soucieuse du respect de la réglementation et de la législation du secteur, a consenti des efforts énormes en termes : 

  • de réorganisation de ses activités et celles de ses prestataires (PCCI et Way 2 Call, etc) ; 
  • de couts d’exploitation qui ont presque triplé, pour atteindre près de 4,4 milliards (cf. chiffres en dessous ) :
    • pour PCCI : 1,450 milliard en 2014 à 3,051 milliards en 2016.  
    • Way 2 call : 214 millions en 2014 à 1,300 milliards en 2016   
  • de création d’emplois. A noter plus de 1000 emplois ont été créés via les prestataires externes (centres d’appels). 

Ces efforts consentis, ont permis d’améliorer la qualité de service commercial et technique. 

B. Le personnel de Sonatel tient à dénoncer l’acharnement continu contre la Sonatel 

Nous constatons depuis plusieurs mois une recrudescence alarmante de décisions et un acharnement têtu contre Sonatel : 

  • La non utilisation des cadres réguliers d’échange et de dialogue avec le régulateur. Il est désolant de constater que cet espace ne soit pas utilisé pour améliorer la régulation du secteur ;
  • Le fait d’avoir ignoré délibérément toutes les correspondances, les remarques, les contributions de Sonatel ;
  • Le fait de mobiliser l’opinion publique et une « certaine » association de consommateurs contre la Sonatel ;
  • Prononcer une sanction hâtive et dépourvue de fondement juridique et technique est indigne de la part du régulateur ; 
  • Une sanction d’un montant de près de 14 milliards dénote une  volonté de fragiliser l’économie d’un opérateur historique et national et à ternir son image de marque ;
  • La théâtralisation des conférences de presse du DG de l’ARTP contribuant à ternir l’image de marque de Sonatel vis-à-vis des autorités, de nos clients et de la population. 

 C. La confusion des rôles d’Abdoul Karim Sall, responsable politique, Directeur Général de l’ARTP

 Tous ces faits nous interpellent quant à la motivation réelle du DG de l’ARTP pour s’acharner autant sur Sonatel. 

Aujourd’hui, nous ne pouvons ignorer les rancœurs, les frustrations d’un Monsieur qui agit sans qu’on puise savoir à quel titre et pourquoi il se comporte ainsi. 

En effet, Monsieur Abdoul Karim Sall est un ancien Sonatélien, ancien  responsable d’accueil de Rufisque, devenu politicien, arrivé à l’ARTP se complait à réguler le secteur des télécommunications sur la base de conférence de presse pour leurrer l’opinion et divertir les sénégalais. 

Jusqu’ici, nous refusions de croire comme le fait une partie de l’opinion, le fait que Abdoul Karim Sall n’est que folklore. Il fait une politisation poussée qui va à l’encontre de la politique menée par son Excellence le Président de la République en vue de l’émergence du Sénégal. 

Nous attirons l’attention des Autorités sur les risques liès à :

  1. l’investissement sur l’image et la destination Sénégal ;
  2. la fragilisation de la Sonatel, première capitalisation de la BRVM ;

Nous sommes convaincus que la régulation est tellement stratégique pour le secteur de télécommunications qu’il est nécessaire de revenir à une autre façon de faire, plus sereine, plus concertée, plus pragmatique pour assurer les bases d’un fonctionnement harmonieux et co-construit du secteur des télécommunications. 

L’Amicale des Cadres de Sonatel (ACSON) et l’Amicale des Femmes de Sonatel (AFSON)

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