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sim2 millions d’abonnés menacés de suspension. En dépit de l’expiration du moratoire fixé par le ministère, de nombreux abonnés peinent à se conformer à la procédure. Quelles sont les raisons de ce bras de fer et pourquoi cette abstention ? Le 27 mai de l’année écoulée, dans une note ministérielle annonçant le caractère restrictif de l’enregistrement des abonnés du mobile, 06 mois avaient été accordés comme délai de rigueur à tous les usagers du mobile au Cameroun.

Ce sursis en dépit de nombreux manquements tant organisationnels que fonctionnels dans le processus de facilitation du recensement, avait poussé jean Pierre Biyiti bi Essam à proroger cette date jusqu’au 28 février. A l’issue de ce dernier préavis qui encourageait les opérateurs à redoubler d’ardeur dans le matraquage communicatif, les différentes lignes non arrimées à la procédure d’identification se verraient immédiatement suspendues. Or malgré cela, soit plus de trente pour cent d’abonnés sous le coup d’une suspension imminente au grand dam des opérateurs.

Couacs procéduraux

En effet, malgré les multiples messages envoyés aux différents abonnés et la propagande médiatique ayant gravité tout autour, beaucoup de lacunes ont été enregistrées. Dans les grandes villes, on a pu admirer quelques équipes mobiles enregistrer gratuitement les abonnés dans les grandes agglomérations ou dans les entreprises. Néanmoins, dans cette politique de rapprochement, on a noté véritablement l’acharnement d’un seul opérateur. Les autres continuant de se contenter de la bonne moralité de leurs différents abonnés. Selon quelques usagers interrogés, « les équipes mobiles sont une initiative louable, seulement leur nombre très réduit au départ n’a pas concouru à toucher le maximum d’abonnés. A MTN, ce n’est qu’après l’expiration du délai que les sociétés sous-traitantes constatant l’ampleur des abstentions, se sont résolues en concertation avec l’opérateur à augmenter le nombre d’agents recenseurs. ».

Les habituels d’Orange Cameroun, déçus par le faible déploiement de leur opérateur boudent et s’insurgent. Quelques uns de ceux qui disposent des deux réseaux, affirment s’être fait enregistré à MTN, tandis qu’à l’opposé, ils continuent d’attendre les agents recenseur. En zone rurale qui constitue le nœud du problème, les populations sont dans le désarroi. Si en milieu urbain, le nombre de recensés semble aux dires des opérateurs avoir dépassé la moitié, dans les villages moins de 35% de la population ne serait pas encore abonnés.

Dans certaines régions fortement enclavées, les dispositions mises en place obligent les populations à débourser des montants d’argent élevés. Pour ce nouveau forfait illégal dans lequel les camerounais sont passés maître dans l’art, des sommes allant de 3000 Fcfa à 5000 Fcfa sont exigés en dépit du fait que certains doivent payer le transport pour se rendre dans la zone de collecte.

Mauvaise préparation

En dehors des responsabilités propres aux opérateurs et à l’éternelle désobéissance des populations qui attendent généralement la sanction avant de réagir, le ministère des télécommunications n’est pas hors de cause. En effet, l’annonce d’une telle procédure nécessitait au dire de certains analystes, « une étude de faisabilité approfondie ». La note du ministre selon Aboudji Nicole, spécialiste en relation publique, relevait d’une « spontanéité impropre aux réalités locales ».

 

[readon1 url=”http://www.camer.be”]Source :camer.be[/readon1]

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