L’arrivée d’un quatrième opérateur de télécommunication, annoncée en mars dernier par le gouvernement, n’aura pas d’effet sur les prix, selon le directeur général adjoint de Sonatel. Pis, elle risque de freiner les capacités d’investissement des opérateurs pour la couverture du pays, surtout pour la 3G.

Si l’ambition des autorités dans la vente d’une quatrième licence de télécommunication au Sénégal est de faire baisser les prix, c’est peine perdue. Du moins, c’est ce que pense le directeur général adjoint du groupe Sonatel, leader du marché national avec 7 millions de clients. Hier, lors du lancement d’une nouvelle gamme prépayée Orange, Jerôme Henique a estimé que l’arrivée de ce quatrième opérateur, annoncée le 07 mars dernier en Conseil des ministres, ne peut pas être une bonne nouvelle pour les opérateurs ni pour le Sénégal en général. «Je pense que pour un marché de 13 millions de consommateurs, on ne doit pas ouvrir de portes pour un quatrième opérateur, surtout avec les tarifs déjà extrêmement bas qui sont pratiqués», déclare M. Henique.

Qui pense qu’on ne peut pas «s’attendre à une baisse supplémentaire des tarifs». En revanche, dit-il, «on est sûr que cela grèverait les résultats des opérateurs en place, donc leur capacité d’investissements». Le Dga de Sonatel signale, en effet, que les opérateurs doivent investir pour apporter la 3G notamment dans le monde rural pour terminer la couverture de l’ensemble du territoire. «Il faut que les opérateurs puissent vivre pour continuer à se développer. Une forte concurrence exacerbée sur un marché trop petit est difficile. On partage ses préoccupations avec les autorités en espérant que les décisions prises soient les bonnes pour le secteur et le Sénégal», a-t-il soutenu.

Concernant la licence d’Orange qui doit expirer en 2017, M. Henique estime que son renouvellement sera une formalité. «C’est quelque chose de banale. A partir du moment où l’entreprise a un certain nombre de clients, le renouvellement de la licence se fait de façon automatique», argue le Dga de Sonatel. Non sans souligner que dans la plupart des pays, les licences se renouvellent à partir du moment où il n’y a pas de manquements au cahier des charges. Et, fait-il remarquer, Sonatel est particulièrement exemplaire sur le suivi du cahier des charges en terme de couverture. «99 % des villages de 500 habitants et plus sont couverts au Sénégal», réclame le directeur général adjoint de Sonatel.

A compter de ce jour, Orange procède à une refonte de sa gamme prépayée sous le label Diamono. Laquelle permettra, selon l’opérateur mobile, à chacun de ses clients – Diamono Classic (Orange Prépayé), Diamono S’chool (Orange S’chool) et Diamono Door Waar (professionnels du secteur informel) – d’avoir «une offre spécifique, simplifiée et encore plus généreuse, adaptée à ses besoins d’utilisation du téléphone mobile». Ces innovations concernent notamment la modification du mode de tarification qui sera désormais à la seconde plutôt qu’à la cadence. La sauvegarde de crédit permettra de réactiver le reliquat de crédit en cas de recharge jusqu’au plus tard 6 mois après sa fin de validité. Mieux, l’opérateur compte offrir jusqu’à 2 numéros illimités en fonction du cumul de rechargements effectués durant un mois.

Seyni DIOP

Source: http://www.walf-groupe.com

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