audiovisuelle_formation
audiovisuelle_formationLes radios et chaînes de télévision implantées au Sénégal ”auront l’obligation de déposer” une grille annuelle des programmes auprès de l’autorité de régulation de l’audiovisuel, avec la mise en œuvre du nouveau Code la presse, a indiqué jeudi le directeur de la Communication, Papa Atou Diaw. 

S’exprimant dans un entretien accordé à l’APS, M. Diaw a rappelé que ce texte de loi ”sera accompagné de textes réglementaires : les décrets d’application, conventions et cahiers de charge dans le secteur de l’audiovisuel”.

Concernant ce secteur, le Code de la presse ”prévoit une disposition visant à encourager la production audiovisuelle nationale”, a-t-il indiqué, soulignant qu’en vertu de cette disposition, ”60 % des programmes de radio et de télévision devraient être constitués d’œuvres d’expressions originales sénégalaises, voire africaines”.

”A ce titre, indique le directeur de la communication, les radios et chaînes de télévision auront l’obligation de déposer au niveau de l’autorité de régulation de l’audiovisuel, tel que préconisé dans leur cahier charges, leur grille annuelle des programmes”.

Selon Pape Atoumane Diaw, conformément aux exigences du Code de la presse, des conventions de concession et des cahiers de charges, cette autorité ”veillera au respect des contenus”.

En effet, a-t-il souligné, ”les chaînes de télévision implantées” au Sénégal ”doivent être les reflets de notre société, véhiculer notre culture, nos modes de pensée, tout en permettant une ouverture sur le reste du monde”.

Poursuivant son propos, il a ajouté : ”Notre préoccupation est d’éviter d’être le dépotoir de productions étrangères qui nous imposent leurs modèles culturels et leurs idéologies.”

”Le respect de la grille des programmes est une obligation”, a-t-il rappelé, expliquant que ”la télévision ce sont des rendez-vous”. De fait, a-t-il souligné, ”les stratèges de programmation des chaînes de télévision, même dans un contexte de concurrence, doivent respecter ce principe”.

Néanmoins, il a reconnu qu”’il peut y avoir des évènements exceptionnels qui peuvent bouleverser la grille des programmes d’une chaîne de télévision”, comme ce fut le cas, dit-il, lors des attentats du 11 septembre ”qui ont vu toutes les chaînes de télévision consacrer pendant une période l’essentiel de leurs programmes en boucle à ces évènements tragiques”.

”La programmation, a-t-il souligné, est fondamentale en télévision et les directeurs de programmes sont des stratèges qui, dans un pays comme les Etats-Unis, sont les plus recherchés et les mieux payés, car la grille des programmes est vendue aux téléspectateurs qui font l’audience et attirent les annonceurs”.

Selon lui, ”derrière la stratégie de programmation, il y a une stratégie d’exclusivité, de fidélisation des téléspectateurs et de financement de la chaîne”.

Abordant la question des droits et propriétés intellectuels, M. Diaw a estimé que cet aspect est réglé par le principe élémentaire que toute œuvre de l’esprit, pour être protégée, doit être déclarée au BSDA.

Il a indiqué que ”les maisons de production audiovisuelles devront bientôt essaimer au Sénégal pour satisfaire les besoins que les chaînes de télévision auront pour asseoir une grille des programmes conséquente”.

Le 8 septembre dernier, recevant une délégation du Comité scientifique de rédaction du Code de la presse composée notamment de professionnels des médias et de juristes et conduite par le ministre de la Communication, Moustapha Guirassy, le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, avait donné son approbation au texte, avant de demander son adoption en Conseil des ministres sans amendement.

Cette étape ayant été franchie le 16 septembre dernier, le Code de la presse est désormais attendu devant le Parlement. Son adoption ne devrait pas poser de problème car le président de la République avait promis de faire en sorte que son groupe parlementaire, majoritaire dans les deux chambres, adopte le texte.

[readon1 url=”http://www.aps.sn”]Source :aps.sn[/readon1]

Laisser un commentaire