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afrique_internet_camerounLes Assises de l’Union de la presse francophone qui se sont ouvertes mardi à Yaoundé exploreront la pratique du journalisme en ligne.

“Ethique et déontologie à l’épreuve des Nouvelles technologies de l’information et de la communication : entre liberté de presse et responsabilité des journalistes”. C’est cette thématique qui réunirt près de 200 journalistes et représentants de la presse écrite et audiovisuelle de l’espace francophone – auxquels viendront s’ajouter une soixantaine d’hommes des médias camerounais – à l’occasion des 41èmes Assises de l’Union internationale de la presse francophone (Upf) qui se sont ouvertes e mardi 17 novembre à Yaoundé.

Bien qu’un thème professionnel sous-tende ces grandes rencontres chaque année, il est à noter que cette thématique n’a guère été choisie au hasard, comme le soulignait le vice-président international de l’Upf le 10 septembre dernier lors du lancement des préparatifs de ces Assises. En effet, le thème de cette année, qui sera du reste au coeur des sujets débattus en ateliers, découle “de deux préoccupations qui caractérisent la réalité de la presse camerounaise aujourd’hui : une appropriation de plus en plus remarquable de l’utilisation des Tic et de nombreuses dérives dans la presse écrite comme audiovisuelle dans le traitement des faits d’actualité politique ou de société”, indique Alain Blaise Batongué, par ailleurs président de la section camerounaise de l’Upf.

Responsabilité

C’est dire l’importance que revêt ce thème, au vu de la prolifération des médias en ligne ces dernières années et de la grande dynamique qui caractérise la Toile. L’on a encore en mémoire la polémique née sur les “vacances onéreuses” du chef de l’Etat Paul Biya à la Baule, suite aux informations relayées par les médias français à travers Internet. Des informations qui avaient ensuite été reprises par la presse nationale et créé le branle-bas au sein du gouvernement. Ce qui avait suscité une sortie médiatique du ministre de la Communication (Mincom) Issa Tchiroma Bakary. Déclarant que le Cameroun faisait face à un “déferlement d’actions et autres campagnes de désinformation”, le Mincom avait explicitement reproché aux journalistes d’avoir manqué à leur devoir en relayant des informations sans les avoir vérifiées auparavant.

Non sans manquer de leur recommander de ne pas devenir des “marionnettes” manipulées par les médias extérieurs. Ainsi, ces 41èmes Assises qu’abrite le Cameroun pour la toute première fois, seront une plateforme pour les médias de la presse francophone de se pencher sur la pratique du journalisme sur Internet, les notions d’étique et de déontologie qui régissent la profession, avec un accent particulier sur la responsabilité du journaliste dans ses écrits sur le Web. Mais, au-delà d’être un cadre d’échanges et de partage d’expériences entre tous ces professionnels, ces rencontres pourraient, espère Alain Blaise Batongué, “offrir l’occasion d’une dernière évaluation de l’environnement des médias dans le monde francophone en général et au Cameroun en particulier”. Pour ce dernier, nul doute que “les médias camerounais pourraient s’inspirer des succès éditoriaux de certaines expériences des médias francophones et a contrario, connaître les raisons de certains échecs”. De quoi redorer le blason d’une profession aujourd’hui en perte de considération auprès du public.

[readon1 url=”http://www.quotidienmutations.info”]Source : quotidienmutations.info[/readon1]

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