Le directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat, Cheikh Bakhoum, a annoncé, hier, la volonté du Sénégal d’avoir un point d’échange Internet avant la fin de l’année. M. Bakhoum s’exprimait, hier, lors de la première édition du Forum des éditeurs de la presse en ligne (Appel).

Les points d’échange Internet sont indispensables pour la création d’un écosystème d’Internet de pointe. Ils permettent aux fournisseurs d’Internet de se connecter entre eux et d’échanger du trafic local. Cela, dans le but de développer une véritable économie numérique. C’est, sans doute, ce qu’a compris le Sénégal. En effet, notre pays, dans son objectif de faire du secteur du numérique un véritable outil de transformation économique et sociale, entend se doter d’un point d’échange Internet avant la fin de l’année. C’est, du moins, ce qu’a annoncé, hier, Cheikh Bakhoum, directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE).

Il intervenait lors de la première édition du Forum des éditeurs de la presse en ligne (Appel), organisé sur le thème « Internet local : souveraineté et/ou patrimoine numérique ? ». Selon lui, ce point d’échange va permettre au contenu local d’être beaucoup plus accessible pour le Sénégal.

« Sans point d’échange, on est toujours trop dépendant de la connectivité internationale. Avec la mise en place de cette infrastructure, nous pourrons avoir notre Internet local. Ce qui va permettre au Sénégal d’engranger davantage de points », a-t-il indiqué, ajoutant que le point d’échange est indispensable pour la mise en place d’un patrimoine national Internet.

Par rapport au Data center, l’autre domaine qui sera développé, le Sénégal a, a-t-il fait comprendre, en 2015, créé un ensemble général où il y a des acteurs qui possèdent aujourd’hui des réseaux, des systèmes d’information. Pour Cheikh Bakhoum, la mise en place de Data center va booster la création d’emplois. C’est pourquoi, l’Etat est en train de travailler sur la question, notamment à travers le projet du parc numérique de Diamniadio ainsi que dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse).

D’après le directeur de l’ADIE, le Sénégal a la possibilité d’être leader dans ce domaine, en Afrique de l’Ouest. Toutefois, pour le réussir, a-t-il ajouté, il est important d’avoir une bonne stratégie, d’améliorer la fiscalité. Mais également d’avoir une alimentation électrique abondante et une connexion haut débit.

Sur le coût de l’Internet au Sénégal, Cheikh Bakhoum a indiqué que la multiplicité des fournisseurs permettra de démocratiser davantage l’Internet.

Ibrahima BA
Le Soleil

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