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bing_microsofRien de tel qu’un titre racoleur pour faire jaser tout le petit monde de l’Internet. Dans l’article «La peur s’empare de Google» publié dimanche, le «New York Post» explique qu’une équipe spéciale a vu le jour chez le géant du net. A sa tête, le cofondateur Sergey Brin himself. Sa mission? «Étudier en quoi l’algorithme de Bing», le nouveau moteur de recherche de Microsoft, «diffère de celui» de Google et «plancher sur des améliorations», raconte le tabloïd, citant une source dans la compagnie.

Google a réagi officiellement, expliquant avoir «en permanence une équipe qui travaille à améliorer les recherches», mais déclinant de commenter l’implication supposée du cofondateur –une chose plutôt rare. Ce que ne rappelle pas l’article, c’est que ces derniers temps, Google a dévoilé de nouvelles fonctionnalités, comme Squared ou Timeline, et améliore en permanence son algorithme de ranking.

Parts de marché en hausse

Deux semaines après son lancement, Bing (anciennement connu sous le nom de code «Kumo») semble avoir grignoté des parts sur ses concurrents Google et Yahoo. Selon ComScore, Microsoft est passé aux Etats-Unis de 9,1% (avec Live search) à 11,1%. La semaine dernière, StatCounter parlait même d’un bond à 16%, dépassant Yahoo. Dur cependant de savoir si cela est dû à un «effet nouveauté», aux 80 à 100 millions de dollars que Microsoft aurait consacrés au marketing, ou à de vraies qualités. Sans doute un peu de tout cela. Google conserve cependant plus de 70% du marché américain (et plus de 85% dans le monde).

L’article du «NY Post» fait sourire certains professionnels de la recherche. «Vraiment, Google s’occupe de la concurrence?», ironise l’un. D’autres rappellent que le tabloïd a la fâcheuse tendance de faire des titres à sensation (un de ses plus emblématiques, dans les années 80, fut «Headless body in topless bar», «Un corps sans tête dans un club de strip tease»).

De l’avis général, Bing est bien plus performant que ce à quoi tout le monde s’attendait. A la sobriété de Google (austérité, diront certains), Bing oppose une présentation plus complexe, qui permet notamment de raffiner sa recherche ou d’avoir un aperçu du résultat. Sur la pertinence, chaque moteur à ses points forts. Mais Bing, en intégrant des résultats d’actualité frais ( sur «Iran», par exemple) évite les quelques clics supplémentaires pour atteindre Google News. Dommage que le tout soit parfois encore un peu fouillis.

Que Google dorme mal la nuit ou pas, une chose est sûre: l’utilisateur a tout à gagner d’un peu de concurrence. Avez-vous testé Bing?

[readon1 url=”http://www.20minutes.fr”]Source : 20minutes.fr[/readon1]

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