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google2_trendsLe groupe Google a annoncé, jeudi 24 février, une mise a jour de son algorithme de classement de son moteur de recherche. L’objectif est de rétrograder les sites de “mauvaise qualité”, en déclassant les sites “à la demande” également baptisés “fermes de contenus” . “Nous avons lancé une amélioration assez importante de l’algorithme de nos classements – un changement qui touche 11,8 % des recherches” -, ont indiqué des ingénieurs de Google, Amith Singhal et Matt Cutts, sur le blog officiel du groupe.

“Cette actualisation vise à rétrograder les sites de mauvaise qualité – les sites qui apportent peu de valeur pour les internautes, qui copient des contenus d’autres sites, ou qui ne sont tout simplement pas très utiles”, ont-ils ajouté.

Pour produire massivement des contenus, plusieurs entreprises comme Demand Media,et certaines filiales des groupes Internet Yahoo! et AOL, utilisent des armées de pigistes, sollicités pour produire des pages sur des sujets recherchés par les internautes et à fort potentiel publicitaire. Le nouveau dispositif, qui n’est pour l’heure disponible qu’aux Etats-Unis, entend donc répondre aux critiques d’internautes ayant décelé une dégradation de la qualité des résultats de recherches sur Google, et prolonge une initiative prise en janvier.

Le groupe californien avait alors annoncé un premier changement de ses calculs pour purger son moteur de recherche du “webspam”. La semaine dernière, Google a également mis à disposition des utilisateurs de Chrome, son navigateur, une extension baptisée “personal blocklist”, qui permet de signaler les sites qui empoisonnent leurs pages de résultats.

UN DISPOSITIF EFFICACE ?

Mais la nouvelle mise à jour de l’algorithme de Google est-elle efficace ? D’après la société Sistrix, spécialisée dans l’analyse de mots-clés, plusieurs fermes de contenus ont perdu bon nombre des mots-clés qui renvoyaient aux pages de leurs sites. Certains services, comme Associated Content ou Articlebase enregistrent ainsi des baisses de plus de 90 %.

Le groupe Demand Media, qui récuse l’expression de “ferme de contenus”, a aussi été touché par ce dispositif. “Il est impossible de spéculer sur l’impact qu’auront les changements, assure pourtant sur le blog de Demand Media un des dirigeants de la société, Larry Fitzgibbon. Pour le moment nous n’avons pas constaté de gros impact”.

Pour les spécialistes du marché, l’initiative de Google suscite des doutes à plus long terme. “Les gens n’aiment pas que Google ait autant de pouvoir et de contrôle sur Internet”, remarque Greg Sterling, un des responsables du site Search Engine Land, interrogé par l’Agence France-Presse. “Les contributeurs [des sites “content farms”] ont l’impression d’être dévalorisés”, poursuit-il.

Le Monde.fr, avec AFP et AP

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