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Les pays africains sont parvenus, mardi, au cours de la 42-ème réunion de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), à mettre en place, pour la première fois, un agenda en matière d’internet et de gouvernance, a indiqué Moustapha Guirassy, ministre de la Communication et des Télécommunications, chargé des Technologies de l’information et de la communication.

S’exprimant dans un entretien accordé à l’APS, il a rappelé que l’Afrique n’a jamais eu de position harmonisée dans ces deux domaines.

‘’Mais avec cette réunion, il y a une résolution des ministres africains chargés des TIC pour dire +voilà ce que nous demandons à I’CANN, plus particulièrement au conseil d’administration qui a la charge de la gouvernance mondiale+”.

‘’Par cette résolution, a expliqué le ministre, nous posons la question des noms de domaines, la question de la compatibilité des technologies, de l’évolution de IPV 4 à IPV 6. Nous posons aussi la question de notre place au sein du conseil d’administration, des racines serveurs.”

Dans leur résolution, les ministres africains appellent cette instance à ‘’aider davantage les pays africains les moins développés dans la prise en charge des frais de déplacement pour faciliter leur participation aux différentes rencontres du GAC et de l’ICANN”.

Ils l’invitent aussi à ”soutenir et mettre en œuvre l’ouverture d’un bureau ICANN en Afrique comme dans les autres régions, pour se rapprocher des acteurs africains, pour fournir des conseils directs sur la participation de l’Afrique à l’ICANN, assurer la sensibilisation et faciliter la mission de l’ICANN et de ses subdivisions”.

Selon le ministre, les Africains sont en train de lutter pour un meilleur accès à Internet si l’ICANN leur vient en aide pour avoir des serveurs racines, c’est-à-dire des serveurs, des points d’échanges qui éviteront aux communications entre Africains de transiter par un autre continent.

A travers leur résolution, les pays africains s’engagent, entre autres, à promouvoir les consultations intergouvernementales en Afrique relativement à l’agenda de l’ICANN et aux réunions du GAC.

Ils promettent aussi de participer plus activement aux réunions de l’ICANN et à s’affilier au GAC, afin de favoriser une convergence des positions de la communauté africaine sur les diverses questions et politiques relatives à l’Internet.

De même, ils s’engagent à promouvoir, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (CUA), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), et les autres acteurs, la prise en compte des sciences et technologies dans les cours de formation des universités africaines pour assurer la participation future de l’Afrique à la société de l’information de plus en plus interconnectée.

Promouvoir le débat au sein des organisations africaines et au plan international autour d’un leadership international multiculturel à l’ICANN pour refléter l’Internet d’aujourd’hui fait aussi partie de la liste des engagements contenus dans la résolution.

Une résolution dans laquelle les ministres promettent également d’encourager le développement de groupes codes operateur pays (country Code Operator Groups – ccNOGs) en tant que communautés qui coordonnent les opérations de réseaux et appuient les réseaux à travers des formations et réunions aux niveaux national, régional et continental.

Source : APS

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