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orange_webtvOrange va lancer un site de diffusion vidéo qui devrait référencer plus de 500.000 contenus professionnels. Nom de code : Welles. Basé sur le modèle du site américain Hulu, ce projet veut offrir une alternative 100 % légale à YouTube.

Orange se rêve en Citizen Kane de la télévision sur Internet. L’opérateur télécoms prépare en effet le lancement d’un site de diffusion vidéo à la demande avant la fin de l’année. Nom de code : projet Welles. Un clin d’oeil au célèbre réalisateur américain dont la filmographie est incontournable pour les cinéphiles. « Ce site sera ouvert à tout le monde et financé par la publicité », explique aux « Echos » Jean-Louis Constanza, PDG d’Orange Vallée, entité dont le but est de développer des projets liés à Internet.

Welles sera un mélange de YouTube, de Dailymotion et de Hulu, le site de diffusion de séries télévisées créé par les majors News Corp. et NBC Universal. Il proposera non seulement des vidéos envoyées par les internautes (après avoir été filtrées par l’opérateur), mais surtout des émissions, des séries TV et des films diffusés légalement. « Nous voulons avoir plus de 500.000 contenus disponibles à l’ouverture du service, c’est bien plus que Hulu aujourd’hui », souligne Jean Donadieu de Lavit, directeur marketing d’Orange Vallée en charge du projet Welles.

La filiale de France Télécom a commencé à négocier l’achat des droits pour constituer son catalogue d’oeuvres diffusées sur le Web. Mais elle reste discrète sur le sujet. Elle a déjà acquis près de 1.000 films et séries (auprès de Warner et HBO notamment) pour ses chaînes de télévision Orange Cinéma Séries moyennant un chèque de 337 millions d’euros. Mais l’opérateur doit maintenant acheter les droits de diffusion Internet et mène apparemment des discussions avec tous les studios.

Fort engouement

Orange lorgne ce marché car la vidéo sur Internet connaît un fort engouement aux Etats-Unis comme en Europe malgré un modèle économique publicitaire encore incertain.

Outre-Atlantique, Hulu a enregistré 396,9 millions de vidéos visionnées au mois d’avril contre 512,8 millions de vidéos pour Fox Interactive Media (MySpace) et 6,8 milliards pour YouTube selon l’institut comScore. Et la société américaine ne veut pas se contenter des Etats-Unis. Elle tente de débarquer sur le Vieux Continent en créant des sociétés communes avec des acteurs locaux. Hulu pourrait même faire ses premiers pas en Angleterre au mois de septembre selon le « Daily Telegraph » en proposant des contenus des chaînes BBC, ITV et Channel 4. De son côté, YouTube propose depuis le mois d’avril aux Etats-Unis des contenus de Sony Pictures avec une offre tournante de 15 films, ceux de MGM, Lionsgate et douze autres studios de cinéma, ainsi que trente-quatre réseaux de télévisions, dont BBC Worlwide, Discovery Channel, National Geographic, PBS et Showtime.

Se différencier des autres sites

« Contrairement à Hulu, qui produit et diffuse les contenus des grands studios, nous, nous ne sommes que des distributeurs de contenus, explique Jean Donadieu de Lavit. Nous voulons aller plus loin en proposant aux internautes de créer leur propre programmation. »

L’opérateur français souhaite se différencier des autres sites de vidéo en offrant aux internautes de programmer à certaines heures de la journée la diffusion de séries et en proposant à d’autres de les rejoindre pour discuter et échanger en ligne. Ce nouveau projet est donc bien plus ambitieux que la première plate-forme de diffusion de vidéo lancée par Orange en 2007, Mazonevidéo. Ce site permet aux internautes de diffuser des contenus depuis leur PC ou leur mobile sur le site de l’opérateur. Mais son audience est restée confidentielle face au succès de Dailymotion et YouTube.

[readon1 url=”http://www.lesechos.fr”]Source : lesechos.fr[/readon1]

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