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Panne d’Internet au SénégalL’économie mondiale dépend en grande partie des technologies de l’information et de la communication. Les sénégalais en ont encore eu la preuve en restant toute la journée du 19 décembre 2012 complètement « déconnectés ». Lorsqu’il y a pas d’accès à internet, le manque à gagner est considérable aussi bien pour les opérateurs que le client lambda.
Une panne identifiée sur le câble sous-marin SAT3 le mardi soir vers 22h30 selon un communiqué de Sonatel a privé les sénégalais d’accès à Internet mais également une partie des communications voix vers l’international. Le retour progressif du service n’a été constaté qu’hier mercredi à partir de 22h.
Le câble sous-marin SAT3/WASC mis en cause dessert l’essentiel du trafic Internet et voix international pas seulement pour le Sénégal mais aussi pour certains pays limitrophes dont le Mali, les deux Guinées, la Mauritanie et le Burkina Faso. Tous les habitants de ces pays sont soit directement touchés ou indirectement car bénéficiant d’un service qui doit son fonctionnent à un accès à Internet, le transfert d’argent par exemple.
Ce type de panne, lorsqu’elle  survient, oblige les opérateurs à procéder à une priorisation des maigres capacités qui leur reste, s’ils en ont encore, en le réservant à ceux qu’ils appellent les gros clients notamment  les banques, les compagnies aériennes, ainsi que l’Etat.
Des incidents similaires surviennent souvent un peu partout dans le monde. Ce fut le cas il y a quelques mois au Bénin, au Kenya, mais aussi en Tunisie…
La réparation d’une pareille panne peut prendre plusieurs jours car pouvant nécessiter parfois le déplacement d’un navire câblier jusque dans la zone impactée.
SAT3/WASC, lien unique vers l’international à gros risques
Le Sénégal et plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et Australe font transiter l’essentiel de leur trafic vers l’international via ce câble sous-marin mis en service depuis 2001. Bien qu’ayant une capacité plus ou moins acceptable la dépendance de nos opérateurs locaux à cet accès a toujours présenté de gros risques. Pour le cas d’espèce, les rares voies alternatives, souvent satellitaires, ne sont pas capable d’absorber tout le trafic d’où la nécessité de mettre en place de nouveaux câbles concurrents.
Mise en service le même jour du câble ACE, heureuse coïncidence
Plusieurs chantiers de câbles sous-marins sont en cours sur la cote ouest africaine parmi lesquels ACE dont sur le point d’atterrissement au Sénégal est achevé depuis septembre 2011. Heureuse coïncidence, l’inauguration de la mise en service de ce câble a eu lieu hier mercredi à Banjul en Gambie.
Si celui-ci avait été mis en service plut tôt ce type d’incident n’aurait certainement pas eu un gros effet du côté des usagers. Mais force est de constater qu’une anticipation de sa mise en service effective par Sonatel a au moins permis de réduire la durée de l’interruption totale du service Internet.
Sonatel à travers un communiqué a donné quelques détails sur la nature de la panne et présenté ses excuses aux clients mais ce qui intéressent le plus ces derniers est que des mesures soient prises pour qu’à l’avenir de pareils incidents ne surviennent ou que son impact sont moins ressenti. L’ARTP analysera très certainement le rapport d’incident qui lui sera transmis par la Sonatel et fera de telle sorte que cette dernière prenne des mesures qui vont dans le sens d’amoindrir la probabilité de survenu de ce genre d’incident.
Et vu le préjudice considérable subit pas les usagers, un geste commerciale de la part de Sonatel ne serait pas superflu.
Mountaga CISSE
ITmag.sn

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