Maroc: Conseil de la concurrence, OPA sur les télécoms?
Les télécoms viennent de faire l’objet d’une étude présentée le 25 mai à Rabat par le Conseil de la concurrence. Le Conseil a mandaté le cabinet Masnaoui Mazars pour dresser un état des lieux de la concurrence dans la téléphonie mobile et analyser les mécanismes concurrentiels du secteur.Ce revirement impose un changement de comportement en termes de partage d’infrastructure, de réduction des coûts d’acquisition, d’amélioration des services (mobile banking, 3G…) et de consolidation du marché (fidélisation de la clientèle…). D’où l’intérêt de l’interconnexion dont la tarification est fixée par le régulateur (ANRT).
SEUL Maroc Télécom, en la personne d’Elisabeth Cotte, directrice de la Réglementation, a répondu présent à l’invitation du Conseil de la concurrence. Les deux autres opérateurs et l’agence de régulation (ANRT) ont boudé la présentation de l’étude. Or la démarche du Conseil de la concurrence «est de recueillir les observations de toutes les parties concernées afin de les intégrer dans le rapport final», explique Hassan Berri, directeur des études et de l’information au Conseil de la concurrence. Les consultants du cabinet Mazars Masnaoui ont pour leur part regretté «le manque d’implication» des opérateurs et de l’ANRT. Et devaient donc composer avec la difficulté d’accéder à l’information. Ils se sont ainsi rabattus entre autres sur les rapports d’activités, les notes d’information et les décisions de l’ANRT. Nabil Bayahya, directeur associé chez Masnaoui Mazars, ajoute qu’il y a eu aussi «recours à des indices de perception». Les données de l’Union internationale de la télécommunication leur ont été d’un grand secours pour démontrer notamment que «les niveaux de maturité très variables en matière de téléphonie mobile en Afrique». Cette difficulté d’accès à l’information n’atténue-t-elle pas la pertinence de l’étude? Abdou Diop, directeur associé chez Masnaoui Mazars, le reconnaît à demi-mot : «Cette 1re étude est un début et pourrait être enrichie si les opérateurs s’impliquent plus». Mais l’étude sur la concurrentiabilité de la téléphonie mobile livre des indices précieux, tels que le degré de concentration du marché, la politique des prix… Et qui pourraient servir à une éventuelle enquête pour déceler des ententes sur les prix. L’étude cache un autre enjeu. Celui d’un bras de fer entre le Conseil de la concurrence et l’Agence nationale de la réglementation des télécommunications.
F. F.
[readon1 url=”http://www.lefaso.net”]Source :lefaso.net [/readon1]




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