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vimpelcom_orascomUne décision de souveraineté – une amende de 193 millions de dollars de la Banque d’Algérie contre Djezzy – rendue publique de manière anonyme via l’agence Reuters. Depuis l’annonce, lundi dernier, de la fusion entre le russe Vimpelcom et Weather investments  , maison mère d’Orascom Telecom Holding (OTH), le gouvernement algérien semble déstabilisé. Alger, qui a réussi au début de l’année, à faire échouer la transaction entre Naguib Sawiris et le sud-africain MTN, multiplie les maladresses et les contradictions dans le dossier.

Illustration de ces contradictions : l’arrêt du processus d’évaluation de Djezzy par le cabinet Hadj Ali alors que le gouvernement continue de parler de droit de préemption. Si le processus d’évaluation a été suspendu, sur quelle base le gouvernement va-t-il acquérir Djezzy ? L’autre interrogation que suscite l’affaire concerne la partie qui gère le dossier. La présidence ? Le Premier ministère ? Le ministère des Finances ? Celui des Télécoms ? Mystère ! Là encore, le gouvernement s’exprime à travers des sources anonymes. «Il n’est pas question que l’Algérie négocie le dossier Djezzy avec les Russes, nous ne parlerons qu’aux Egyptiens, point à la ligne», a déclaré une « source gouvernementale » sous couvert de l’anonymat, vendredi à El Watan Week-end.

En face, les Russes de Vimpelcom, nouveaux propriétaires de Djezzy, semblent plus sereins et plus pragmatiques. Ils ont déjà fixé un prix pour l’opérateur algérien : 7,8 milliards de dollars, à prendre ou à laisser. A la déclaration anonyme de la Banque d’Algérie dans Reuters, c’est le PDG du groupe qui répond publiquement : si l’Algérie ne respecte pas les règles, elle sera traînée devant les tribunaux, a-t-il dit samedi dans le Financial Times, le journal des milieux financiers internationaux.

Pour nettement moins que cela, des hommes d’affaires algériens ou étrangers travaillant en Algérie ont été ruinés par le fisc. Mais avec Vimpelcom, les Algériens se montrent très prudents. D’abord, le dossier divise au sommet de l’Etat. Et les Russes, qui connaissent bien le sérail politique algérien, semblent être au courant. Ensuite, tous les experts sérieux le disent : devant un tribunal d’arbitrage, l’Algérie n’a aucune chance d’avoir gain de cause. OTA, qui exploite la marque Djezzy, n’a pas changé de mains. Même sa maison mère, OTH, n’a pas changé de mains. C’est Weather investments, un actionnaire d’OTH, qui a fusionné avec Vimpelcom. Et puis aller en arbitrage contient un risque, celui de voir certaines pratiques – les avantages accordés à Naguib Sawiris par exemple – étalées au grand jour et des choses désagréables dites.

« Je n’arrive pas à voir les bénéfices, même secondaires, de cette affaire pour l’Algérie », résume un banquier d’affaires. « L’Algérie peut continuer à embêter Naguib Sawiris si elle le souhaite. Mais seulement sur le plan pénal. Naguib Sawiris n’est plus partie prenante dans l’affaire OTA maintenant. Les Algériens l’ont-ils au moins compris ? », s’interroge-t-il. Pas sûr !

[readon1 url=”http://www.tsa-algerie.com”]Source :tsa-algerie.com[/readon1]

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