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deutchLa plus importante vente aux enchères de fréquences de télécommunications numériques jamais lancée en Allemagne, qui pourrait rapporter cinq milliards d’euros à l’Etat, devrait bien avoir lieu l’an prochain en dépit des réticences de l’Union européenne et des petits opérateurs. Le comité consultatif de l’autorité de régulation allemande des télécoms a donné son feu vert au projet, qui pourrait être mis en oeuvre au premier semestre 2010, a déclaré son président, Ulrich Junghanns.

Les enchères concerneront principalement des licences portant sur des fréquences situées dans le spectre libéré par l’arrêt définitif de la diffusion de la télévision hertzienne analogique. Elle est censée accélérer le développement des télécommunications à haut débit et améliorer la couverture du territoire. “Il s’agit d’une étape importante dans la couverture des régions rurales”, a dit Junghanns.

La vente, qui inclura des licences UMTS supplémentaires, pourrait générer jusqu’à cinq milliards d’euros de recettes, une rentrée bienvenue pour le budget de l’Etat même si elle est très loin des 50 milliards d’euros récoltés lors de la vente des premières fréquences de troisième génération en 2000.

La commissaire européenne Viviane Reding a écrit aux autorités allemandes chargées du dossier pour leur exprimer ses craintes de voir cette nouvelle vente de fréquences favoriser les plus gros opérateurs.

Le comité consultatif s’est déclaré quelque peu surpris par ce qu’il présente comme une “tentative d’influencer la décision sans qu’il existe une base juridique pour le faire”.

Les préoccupations exprimées par Bruxelles rejoignent celle des “petits” opérateurs allemands, comme E-Plus, filiale du néerlandais KPN , ou O2, propriété de Telefonica: ceux-ci ont demandé au régulateur d’assurer à l’ensemble des opérateurs un accès équitable aux fréquences inférieures à un gigahertz, en limitant la capacité des plus gros à enchérir.

Ils affirment que les leaders du marché, T-Mobile (groupe Deutsche Telekom), et Vodafone bénéficient déjà d’un avantage lié à leur qualité de premier entrant sur le marché.

E-Plus et O2 ont proposé une solution alternative qui consisterait à redistribuer une partie du spectre de fréquences déjà utilisé. O2 a déclaré la semaine dernière qu’il pourrait envisager des recours juridiques si la vente aux enchères des fréquences se déroulait selon les règles initialement prévues.

(Nikola Rotscheroth, Nicola Leske et Edward Taylor, version française Marc Angrand)

[readon1 url=”http://fr.reuters.com”]Source : Reuters[/readon1]

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