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simToute ligne de téléphone portable en Gambie dont le détenteur n’aura pas été identifié au 15 juin sera bloquée avant d’être complètement désactivée, ont indiqué les autorités de ce pays, suscitant auprès des usagers des craintes de mauvaise utilisation de leurs données.

Selon l’Autorité gambienne de régulation des services publics (Public Utilities Regulatory Authority, Pura), l’identification des abonnés au téléphone portable par la carte SIM a débuté en avril 2011 et a été déclarée obligatoire le 15 janvier dernier.

Les utilisateurs de ce moyen de communication ont jusqu’au 15 juin pour se faire enregistrer auprès de leurs opérateurs, en fournissant notamment leurs prénoms, nom et la copie d’une pièce d’identité officielle, qui seront transmis à la Pura. Cette agence à son tour fournira ces données aux services de l’Immigration pour vérification.

Les contrevenants verront dans un premier temps leur ligne bloquée, avec possibilité seulement de recevoir des appels, puis leur ligne sera désactivée, d’après la Pura.

Selon le gouvernement, il s’agit d’une mesure visant à assurer la sécurité de tous les résidents de Gambie et de protéger les utilisateurs de téléphone mobile par des personnes malintentionnées pouvant représenter une menace contre eux ou l’Etat.

Je préfèrerai rester sans téléphone portable plutôt que de faire enregistrer ma carte SIM, a réagi vendredi à l’AFP Malang Camara, un enseignant de Banjul.

De nombreux Gambiens soupçonnent les autorités de vouloir accroître la surveillance des citoyens par les services de renseignements.

Je n’ai aucune confiance dans le gouvernement actuel, les autorités peuvent faire n’importe quoi, (et) peuvent aller très loin, juste pour mettre des gens en cause, a dit Nuha Bajo, un commerçant.

Jusqu’en janvier, on pouvait se procurer en Gambie des cartes SIM pré-payées, même auprès de vendeurs ambulants, sans identification préalable. Désormais les marchands de rue renvoient vers les opérateurs qui réclament une pièce d’identité pour vendre une carte SIM.

Actuellement, quatre opérateurs de téléphonie mobile sont actifs dans ce pays de quelque 1,7 million d’habitants: Gamcel, filiale de l’opérateur historique et public Gamtel, QCell (appartenant à des privés gambiens), ainsi que Comium et AfriCell (détenus notamment par des privés libanais).

Source: romandie.com

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