nortel_network

nortel_networkJeudi, le tribunal de commerce de Versailles a autorisé la liquidation judiciaire et la recherche d’un acquéreur.

Selon nos informations, le groupe chinois d’équipements en télécoms Huawei Technologies serait intéressé par la reprise de l’activité de recherche en téléphonie mobile de Nortel Networks France, située à Châteaufort (Yvelines). La filiale qui compte aujourd’hui 700 salariés a été, hier, « mise en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité pour une période de trois mois », par le tribunal de commerce de Versailles.

« De nombreux groupes pourraient être intéressés, compte tenu de notre position dans les réseaux de téléphonie mobile GSM-R, utilisé par les réseaux ferroviaires, où nous détenons 60 % du marché mondial », indique Michel Clément, le PDG de Nortel Networks France depuis le 14 janvier. La société est le fournisseur de Réseau ferré de France. Et « les groupes français Thales et Alstom, par exemple, sont intéressés par la poursuite de notre activité », précise Michel Clément.

Cependant, Huawei Technologies a perdu un contrat pour un réseau ferroviaire en Algérie, gagné par Nortel. Et le groupe canadien fut un concurrent redoutable pour le groupe chinois au Moyen-Orient et en Afrique, ses zones de prédilection. Interrogé, un représentant de Huawei refuse de confirmer. Néanmoins, en achetant ce métier, le groupe chinois pourrait se placer comme un fournisseur des réseaux de téléphonie mobile d’Orange et de Bouygues Telecom. De plus, Nokia Siemens devrait aussi examiner le dossier.

Filiale française exsangue

La recherche d’un acquéreur incombe, depuis hier, à Franck Michel, l’administrateur judiciaire nommé par le tribunal de commerce de Versailles. La liquidation de la filiale française avait été réclamée par les syndics de Nortel Networks France, le cabinet Ernst & Young qui gère, depuis la mise en faillite du groupe canadien en janvier dernier, les trois principales entités de Nortel, la maison mère canadienne, les filiales américaine et britannique.

Nortel Networks France est exsangue, malgré deux prêts de 77 millions d’euros accordés par le groupe canadien. Les représentants des salariés affirment que cette situation s’explique par le prélèvement sur la filiale de 300 millions d’euros en cinq ans par la maison mère.

Dans un premier temps, quelle que soit l’issue des négociations avec les repreneurs éventuels, la société française va engager un plan de sauvegarde de l’emploi qui « va entraîner la suppression de 480 postes », précise Michel Clément. Les juristes du comité d’entreprise dénoncent le fait « que les licenciements seront financés par l’Association de garantie des salaires (AGS) », un organisme financé par l’ensemble des entreprises françaises. Or Nortel dispose d’une trésorerie de 2,48 milliards de dollars. Mais cet organisme pourra se rembourser après la vente de l’activité de recherche dans les mobiles.

[readon1 url=”http://www.lefigaro.fr”]Source : lefigaro.fr[/readon1]

Laisser un commentaire