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france_telecom_stephane_richardL’émergence de services mobiles data de plus en plus nombreux contraint les opérateurs à réfléchir à de nouvelles stratégies commerciales. En effet, l’explosion de l’Internet mobile fait courir le risque d’un engorgement des réseaux 3G. Ainsi, Orange travaillerait à la mise au point de nouveaux systèmes de tarifications, en fonction des heures pleines et des heures creuses.

Avec une progression de 60 % du nombre d’utilisateurs de l’Internet mobile en France en un an, les opérateurs mobiles doivent faire face à une demande grandissante sur des réseaux 3G aux ressources limitées.

Ainsi, ils sont nombreux à réfléchir à de nouvelles stratégies commerciales, loin de « l’illimité » porté aux nues ces derniers mois. Orange Mobile est d’ailleurs l’un des premiers en France à envisager un rétropédalage.

Stéphane Richard, directeur général de France Télécom, a répété lors de la conférence LeWeb 2010 que « personne ne peut accepter une situation où 10 % des utilisateurs consomment 70 % des ressources ». De nouvelles tarifications, inspirées de la téléphonie fixe classique, pourraient donc voir le jour.

Le prix de la connexion à Internet en mobilité, ou les débits, serait alors indexé sur un système d’heures pleines et d’heures creuses : « On se dirige vers une tarification qui se basera sur le “yield management”, en fonction de l’occupation du réseau » a reconnu Stéphane Richard. Il s’agit en fait d’une stratégie commerciale très en vogue dans le milieu des transports (aériens ou ferroviaires) qui s’appuie sur « l’optimisation de la capacité en modulant les tarifs ou la qualité du service ».

La qualité de service des offres mobiles pourrait alors dépendre du prix du forfait. Ces pratiques existent déjà en Espagne où Vodafone garantit de meilleures prestations à certaines entreprises. Les réflexions récentes menées par le gouvernement autour de la neutralité du net, en excluant de la question les réseaux mobiles, ont d’ores et déjà préparées le terrain.

Enfin, seule la mise en place de réseaux mobiles 4G, utilisant la technologie LTE, pourrait permettre aux opérateurs de faire face à un trafic qui risque d’être multiplié par dix en deux ans. Cependant, même dans ses estimations les plus optimistes, Orange Mobile ne pense pas proposer de très haut débit mobile avant 2013. Les consommateurs devront donc payer le retard technologique pris par la France.

[readon1 url=”http://www.degroupnews.com”]Source :degroupnews.com[/readon1]

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