orange_safaricom
orange_safaricomFrance Telecom éprouve des difficultés à pénétrer le marché mobile Kenyan. Le groupe français fait face à de multiples obstacles, dont un dialogue tendu avec le gouvernement Kenyan et une bataille contre son principal concurrent Safaricom  qui bénéficierait d’un soutien particulier des autorités  de régulation locales.

L’entrée de France Telecom en Afrique anglophone fait face à une rude bataille. Au Kenya, le groupe télécoms est en pleine négociation face à une demande de refinancement de 385 millions de dollars émanant du gouvernement Kenyan. Cette requête vise à compenser ce que les autorités appellent la disparition d’actifs et des contrats d’approvisionnement ayant un impact négatif sur le bilan de l’opérateur Telkom Kenya, dont l’état et France Télécom sont actionnaires.

France Telecom a payé 390 millions de dollars il y a deux ans pour une participation lui donnant le contrôle de Telkom Kenya. Mais il semblerait que ce soit une mauvaise opération étant donné l’état de l’infrastructure de l’opérateur, la tarification élevée du spectre radio et les traitements préférentiels du régulateur national en faveur de Safaricom. France Telecom contrôle actuellement 40% de Telkom Kenya contre 10,9% pour Alcazar Capital et 49% pour le gouvernement Kenyan.

Le géant français fait face à la difficulté de s’implanter au Kenya, où d’autres acteurs estiment que le régulateur, la Commission de Communications du Kenya (CCK), a accordé un traitement privilégié à l’opérateur Safaricom.

Telkom Kenya et Safaricom ont à ce titre été impliqués dans une guerre verbale sur les prix de la licence 3G. Safaricom a réglé 25 millions de dollars pour obtenir cette licence. Et alors que Telkom Kenya veut réduire les frais du spectre, Safaricom a réclamé que tous les acteurs paient la même somme.

Finalement, France Telecom a dépensé près de 200 millions d’euros sur la maintenance et le développement du réseau ainsi que sur la fourniture de services sur lesquels le groupe est en concurrence avec d’autres opérateurs mobiles. L’investissement au Kenya a été l’un des moins performants enregistré par le groupe France Telecom, sachant que le bilan financier de 2009 montre une perte de 15 millions de dollars pour Telkom Kenya.

France Telecom a connu le succès en Afrique francophone et son entrée au Kenya a été perçue comme un moyen d’élargir son implantation dans les différents marchés.

[readon1 url=”http://www.reseaux-telecoms.net”]Source :reseaux-telecoms.net[/readon1]

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