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cabine_france_telecomFrance Telecom réalise 40% de son activité hors de France sans obtenir de succès éclatant. Il recule de 10% en Pologne, de 5% en Espagne et de 7% en Grande Bretagne. Sur le reste de l’Europe, son chiffre d’affaires global baisse de 9%. D’où la multiplication des fusions acquisitions. 

A défaut de prospérer sur son marché intérieur, France Télécom a choisi de se développer à l’international. Cette stratégie représente 40 % de son chiffre d’affaires. Elle n’est pas toujours couronnée de succès.
Dans certains cas, elle a même tendance à plomber les résultats de l’opérateur. Mises à part les activités en Afrique et au Moyen-Orient, le groupe connaît des situations difficiles dans la plupart des marchés européens. C’est le cas de la Pologne et de l’Espagne, où au troisième trimestre 2009 le chiffre d’affaires de France Télécom a reculé respectivement de 10,4 % (à 970 millions d’euros) et de 4,7 % (à un milliard d’euros).

Le groupe français n’est pas le seul à pâtir de la situation économique et des contraintes réglementaires qui ont un impact important sur les résultats. Mais en Pologne et en Espagne, Orange ne parvient pas à décoller de sa position de troisième opérateur mobile. Et malgré les messages rassurants des dirigeants qui misent sur le haut débit mobile (en Espagne) et sur le développement des forfaits (en Pologne), le retour à la croissance et la prise de parts de marché risquent d’être difficiles.

En Grande-Bretagne, la situation n’est pas non plus particulièrement brillante. Avec un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros, en baisse de 7,1 % au troisième trimestre 2009, Orange Royaume-Uni est loin d’être devenue la pépite qu’elle promettait. Sa part de marché sur la téléphonie mobile est certes honorable (24,1 %) mais elle n’a pas évolué depuis 18 mois et place toujours l’opérateur en numéro trois derrière O2 et Vodafone.

C’est pourquoi, Orange a choisi de fusionner sa filiale avec celle de son homologue allemand Deutsche Telekom (T-Mobile), pour tenter de contrer la concurrence : « Il y avait trop d’opérateurs en Grande-Bretagne, il fallait trouver une solution mais autrement que par une acquisition » a expliqué Didier Lombard, le PDG de France Télécom en présentant la nouvelle structure qui va devenir le premier opérateur mobile de Grande-Bretagne.

es autres pays européens dans lesquels est implanté le groupe français sont aussi très chahutés avec un chiffre d’affaires global en baisse de 8,5 % au troisième trimestre (à 1,1 milliard d’euros). France Télécom ne ménage pourtant pas sa peine pour se développer sur ces marchés et, depuis un mois, multiplie, les opérations de fusions – acquisitions et restructurations.

Ainsi, au Luxembourg, la filiale VoxMobile (troisième opérateur du pays) est devenue Orange et a profité de ce changement de patronyme pour lancer des offres tarifaires assez agressives qui visent à attaquer le juteux marché des transfrontaliers. Quelques jours plus tard, France Télécom déployait ses services mobiles en Arménie (un après l’acquisition de la licence).

Enfin l’opérateur français a annoncé la fusion de sa filiale en Suisse (Orange Suisse) avec celle de l’opérateur danois TDC (Sunrise). Une opération loin d’être neutre (France télécom va verser 1,5 milliard d’euros à TDC pour détenir 75 % de la nouvelle entité), mais qui, si l’on en croit le groupe français, « sera relutive dès 2010 en termes de cash flow organique par action et à partir de 2011 pour le bénéfice par action ».
Trois ans après avoir décidé de repeindre ces activités en Orange pour devenir un opérateur intégré (haut débit – mobile) et bénéficier des synergies entre les deux activités, France Télécom paraît bien en peine de transformer l’essai.

[readon1 url=”http://www.tdg.ch”]Source : lemondeinformatique.fr[/readon1]

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