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gsmaGrand-messe annuelle du téléphone mobile avec plus de 50.000 visiteurs, le Mobile World Congress réunit chaque mois de février tout le gotha des opérateurs mobiles et des grands équipementiers mondiaux à Barcelone.  Mais l’association GSMA, organisatrice du salon , s’apprête à choisir une nouvelle ville pour la période 2013-2017. Sur les 30 villes en lice lors du lancement de l’appel à candidatures début 2010, elles ne sont plus que six : Paris, Amsterdam, Milan, Cologne, Munich et… Barcelone, candidate à sa propre succession. La GSMA doit choisir trois finalistes fin janvier avant d’arrêter son choix définitif cet été.

De toutes les villes, Paris, couverte à 100 % en fibre optique, affichant un taux d’équipement en mobile de 140 %, est certainement la plus motivée. Car il ne s’agit pas seulement d’organiser le célèbre salon professionnel du Mobile World Congress. La GSMA souhaite développer un nouveau concept, celui de «Mobile World Capitale», beaucoup plus large et beaucoup plus grand public.

Festival grand public

La nouvelle capitale mondiale du mobile devra, à côté du salon, organiser un festival grand public. Elle devra mettre en place un centre grand public pérenne, mi-musée, mi-cité de l’innovation, pour présenter l’histoire du mobile, développer les nouveaux usages, montrer les pistes d’innovation et les développements futurs.

«L’idée est de devenir le Davos du mobile. C’est un vrai changement de dimension», s’enthousiasme Christine de Gouvion Saint-Cyr, secrétaire générale de l’Office du tourisme et des congrès de Paris, coordinateur du projet. «Pour le festival, Paris a le savoir-faire et l’envie de faire les choses en grand», indique Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris chargé de l’innovation.

Sur le plan économique, c’est un très gros enjeu : le salon a généré 1,2 milliard d’euros de retombées économiques sur les cinq dernières années pour la région qui l’accueille. «Dans sa forme actuelle, le congrès suscite la création de 6 000 emplois. Dans son nouveau concept étendu, ce sera beaucoup plus», indique Christine de Gouvion Saint-Cyr.

Au-delà des emplois directs, c’est aussi un afflux de touristes d’affaires dans les hôtels et restaurants, une mise en valeur des opérateurs nationaux, une impulsion pour toute l’industrie nationale des technologies. Ce serait aussi une mise en lumière de toute la recherche et des écoles d’ingénieur de haut niveau concentrées en Ile-de-France.

Conscients de l’enjeu, les plus hauts responsables politiques travaillent main dans la main, surpassant les clivages politiques. Du premier ministre, François Fillon, au ministre de l’Économie, Christine Lagarde, en passant par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et le président de région, Jean-Paul Huchon, tous ont apporté leur soutien à la candidature de Paris et promis un engagement officiel de la France. «Je pense que Paris a de sérieuses chances d’être retenue car au-delà de la magie et de l’attractivité culturelle de la ville, il y a une vraie politique économique et industrielle, un engagement fort de l’État, de la région et de la Ville », conclut Christine de Gouvion Saint-Cyr.

[readon1 url=”http://www.lefigaro.fr”]Source :lefigaro.fr [/readon1]

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