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afrique_satelite_espaceA l’aube de ce troi­sième mil­lé­naire, c’est toute l’Afrique qui a les yeux fixés sur l’es­pace. En lan­çant le nou­veau sa­tel­lite de l’Or­ga­ni­sa­tion ré­gio­nale afri­caine de com­mu­ni­ca­tion par sa­tel­lite, bap­ti­sé Ras­com-?QAF1R, le conti­nent afri­cain en­tend com­bler son re­tard tech­no­lo­gique et dé­ve­lop­per son ré­seau de té­lé­com­mu­ni­ca­tions.

Le dé­col­lage sans ac­croc d’Ariane 5 le 4 Août 2010 ap­porte enfin de vraies pers­pec­tives com­mer­ciales à ce pro­jet co­fi­nan­cé par le fonds Libya Afri­ca In­vest­ment et plus de qua­rante opé­ra­teurs de té­lé­pho­nie afri­cains.

Lan­ce­ment réus­si par le lan­ceur eu­ro­péen Aria­nes­pace

C’est la fusée eu­ro­péenne Ariane 5 qui a mis sur or­bite le sa­tel­lite de té­lé­com­mu­ni­ca­tions Ras­com. Cou­vrant prin­ci­pa­le­ment l’Afrique sub­sa­ha­rienne, ce sa­tel­lite, dont la construc­tion a été confiée en 1999 à Al­ca­tel-?Ale­nia (au­jourd’hui Thales-?Ale­nia), per­met­tra de rac­cor­der les vil­lages afri­cains à In­ter­net sans avoir à ins­tal­ler de coû­teux ré­seaux. Vingt huit pays afri­cains se sont déjà en­ga­gés à louer ses ser­vices.

Ce nou­veau sa­tel­lite vient rem­pla­cer son grand frère RQ1 mis sur or­bite en dé­cembre 2007. Vic­time d’une fuite d’hé­lium, ce pre­mier sa­tel­lite a vu son es­pé­rance de vie chu­ter de 15 à 3 ans. Consé­quence: il était urgent de le rem­pla­cer début 2011 au plus tard. Ce qui vient d’être réa­li­sé.

Com­bler la frac­ture nu­mé­rique

Le Nou­veau par­te­na­riat pour le dé­ve­lop­pe­ment de l’Afrique (NEPAD) a iden­ti­fié et listé le pro­jet du sys­tème de sa­tel­lite pan­afri­cain RAS­COM-?QAF comme in­fra­struc­ture de base prio­ri­taire pour fa­vo­ri­ser le dé­ve­lop­pe­ment des nou­velles tech­no­lo­gies de l’in­for­ma­tion et de la com­mu­ni­ca­tion.

Comme son pré­dé­ces­seur, RQ1R a pour vo­ca­tions d’of­frir des ser­vices de té­lé­com­mu­ni­ca­tion aux opé­ra­teurs afri­cains et de com­bler la frac­ture nu­mé­rique en re­liant au haut débit les grandes villes du conti­nent, mais aussi en ap­por­tant le té­lé­phone dans des zones re­cu­lées via des ter­mi­naux low cost.

Cent trente mille vil­lages iso­lés pour­raient être des­ser­vis par Vsat?: 15?000 an­tennes au­raient déjà été com­man­dées dans ce but et se­raient prêtes à être ins­tal­lées. Autres clients visés, les té­lé­vi­sions, qui, avec le pas­sage à la haute dé­fi­ni­tion, de­viennent de très grosses consom­ma­trices de liai­sons par sa­tel­lite. Pour as­su­rer sa pro­mo­tion, Ras­com an­nonce éga­le­ment 386 mil­lions d’euros d’éco­no­mies pour le sec­teur des té­lé­coms grâce à la sup­pres­sion des frais d’in­ter­con­nexion.

Les avan­tages de RAS­COM

L’in­fra­struc­ture de RAS­COM per­met­tra aux opé­ra­teurs na­tio­naux de té­lé­com­mu­ni­ca­tions en Afrique de dé­ve­lop­per une base de tra­fic na­tio­nal afin de rendre leurs re­ve­nus moins dé­pen­dants du tra­fic in­ter­na­tio­nal dont ils ont de moins en moins de contrôle sur les ta­rifs et pour­ront en consé­quence ac­croître les op­por­tu­ni­tés de re­ve­nu par l’af­flux de tra­fic inter afri­cain gé­né­ré par les liai­sons di­rectes entre tous les pays afri­cains et toutes les îles as­so­ciées.

[readon1 url=”http://www.afriqueavenir.org”]Source :afriqueavenir.org [/readon1]

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