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pirate_emailUne cen­taine de par­ti­ci­pants venus de cin­quante pays d’Afrique et d’Eu­rope, parmi les­quels trente-?sept pays afri­cains et des re­pré­sen­tants des ins­ti­tu­tions in­ter­na­tio­nales, ont pris part, du 17 au 19 juin, à Oua­ga­dou­gou, à la troi­sième édi­tion du Forum pan­afri­cain sur le par­tage des meilleures pra­tiques dans le do­maine des tech­no­lo­gies de l’in­for­ma­tion et de la com­mu­ni­ca­tion (TIC).

La cy­ber­cri­mi­na­li­té est le terme em­ployé pour dé­si­gner l’en­semble des in­frac­tions pé­nales qui sont com­mises via les ré­seaux in­for­ma­tiques, no­tam­ment sur le ré­seau In­ter­net, comme le pi­ra­tage, la por­no­gra­phie ju­vé­nile, le crime hai­neux, le té­lé­mar­ke­ting frau­du­leux… Elle est de plus en plus fré­quente du fait de l’essor crois­sant des nou­velles tech­no­lo­gies de l’in­for­ma­tion et de la com­mu­ni­ca­tion.

La cy­ber­cri­mi­na­li­té au centre d’un forum pan­afri­cain sur les TIC

Le forum s’est es­sen­tiel­le­ment pen­ché sur la cy­ber­cri­mi­na­li­té. A l’ins­tar d’autres in­ter­ve­nants, le pré­sident de Mi­cro­soft Afrique, Cheik Mo­di­bo Diar­ra, a in­sis­té sur le dan­ger que re­pré­sente la cy­ber­cri­mi­na­li­té pour le dé­ve­lop­pe­ment des pays afri­cains. « Il faut mettre en place une stra­té­gie d’in­for­ma­tion et d’édu­ca­tion sur les risques du cy­be­res­pace », a-?t-?il dé­cla­ré. « Il est im­por­tant que nous puis­sions, d’une part, mon­trer à nos conci­toyens l’im­pact que cela peut avoir sur notre dé­ve­lop­pe­ment, mais aussi at­ti­rer leur at­ten­tion sur les risques que cela pose », a ajou­té l’an­cien tech­ni­cien de la Nasa.

Les mi­nistres afri­cains en charge des TIC ont dé­bat­tu des me­naces que consti­tue la cy­ber­cri­mi­na­li­té pour l’at­teinte des Ob­jec­tifs du mil­lé­naire pour le dé­ve­lop­pe­ment, dans le cadre de la so­cié­té de l’in­for­ma­tion. Ils ont pris connais­sance des meilleures pra­tiques liées à ce fléau afin de créer la confiance des uti­li­sa­teurs des TIC. Une prise de conscience au plus haut ni­veau po­li­tique a été re­com­man­dée en vue d’adop­ter une ap­proche ef­fi­cace contre ce type de crime.

Vers l’har­mo­ni­sa­tion d’un cadre ju­ri­dique par les pou­voirs pu­blics

C’est donc une vo­lon­té d’in­té­gra­tion et de co­opé­ra­tion in­ter­na­tio­nale qui est en train de se dé­ve­lop­per. Sous l’égide des or­ga­nismes spé­cia­li­sés, les au­to­ri­tés pour­ront dé­ployer des ou­tils ju­ri­diques qui nous don­ne­ront un stan­dard et un mode opé­ra­toire en ma­tière de lutte contre la cy­ber­cri­mi­na­li­té.

De plus pour la pre­mière fois dans l’his­toire de la so­cié­té de l’in­for­ma­tion, deux ex­perts afri­cains se sont vus re­mettre des clés cryp­to­gra­phiques de sé­cu­ri­té des ser­veurs ra­cines In­ter­net. Cette no­mi­na­tion, actée lors d’une cé­ré­mo­nie or­ga­ni­sée à Wa­shing­ton les 16 et 17 juin, par la so­cié­té pour l’at­tri­bu­tion des noms de do­maines et des nu­mé­ros sur In­ter­net, consti­tue un nou­veau pas vers l’in­ter­na­tio­na­li­sa­tion de la gou­ver­nance de l’In­ter­net.

Des ex­perts afri­cains se voient re­mettre les clés cryp­to­gra­phiques de sé­cu­ri­té des ser­veurs ra­cines In­ter­net

Ces deux afri­cains ex­perts font par­tie d’un groupe res­treint de re­pré­sen­tants de confiance de la com­mu­nau­té de l’In­ter­net. Sé­lec­tion­nés au ni­veau mon­dial, ils sont char­gés, en cas de dys­fonc­tion­ne­ments sé­rieux, d’uti­li­ser les codes cryp­to­gra­phiques qu’ils dé­tiennent pour as­su­rer la res­tau­ra­tion des ser­veurs ra­cines qui sont des in­fra­struc­tures cri­tiques pour le fonc­tion­ne­ment glo­bal de l’In­ter­net.

Dans ce cadre l’OIF in­vi­tait éga­le­ment à Bruxelles, les 20 et 25 juin, une di­zaine d’ex­perts afri­cains des sec­teurs pu­blics et pri­vés à contri­buer aux tra­vaux de la 38e réunion an­nuelle de l’Icann qui a pour thème « La gou­ver­nance tech­nique d’In­ter­net ». Par ailleurs, en marge de ces tra­vaux, se tient un co­mi­té tech­nique en charge de la cy­ber­cri­mi­na­li­té sur la toile fran­co­phone.

En sou­te­nant ac­ti­ve­ment la par­ti­ci­pa­tion des pays du Sud à ces ins­tances in­ter­na­tio­nales, l’OIF contri­bue à l’amé­lio­ra­tion de la gou­ver­nance mul­ti­la­té­rale et dé­mo­cra­tique de l’In­ter­net, re­com­man­dée par la Confé­rence mi­nis­té­rielle de la Fran­co­pho­nie sur la so­cié­té de l’in­for­ma­tion tenue à Rabat en 2005.

[readon1 url=”http://www.afriqueavenir.org”]Source :afriqueavenir.org[/readon1]

 

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