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tradeipv4Le site Tradeipv4.com, fondé par un développeur allemand, se présente comme une place de marché pour des adresses IPv4. Le développement d’un marché de l’occasion inquiète l’Isoc et les registres Internet régionaux en bouleversant les procédures habituelles d’allocation. 

Ce scénario était évoqué par le patron de l’Icann, Rod Beckstrom, mais aussi par le directeur scientifique de l’APNIC Geoff Huston. Il est en train de se confirmer : la pénurie de blocs d’adresses IPv4 favorise l’émergence d’un marché secondaire.

The Register a en effet identifié le site Tradeipv4.com, spécialisé justement dans la marchandisation des adresses IPv4. Le domaine a été enregistré à la fin du mois de mars par un développeur allemand : Martin von Loewis.

3 à 4 dollars pour chaque adresse IPv4

Le principe de Tradeipv4.com est simple : constituer une place de marché où se négocient des adresses. Des enchères sont d’ores et déjà ouvertes pour des adresses des zones Amériques du Nord (ARIN) et Asie Pacifique (APNIC).

Elles se négocient au prix de 3 dollars par adresse IPv4 dans la zone ARIN et 4 dollars pour l’APNIC, zone dans laquelle la pénurie est une réalité depuis la semaine dernière.

Les règles définies par les registres Internet régionaux (RIRs) doivent en principe sérieusement encadrer les échanges d’adresses IPv4. Mais selon le gestionnaire du site Tradeipv4.com, des zones grises dans ces règles permettent ce type de transaction.

Les transferts sont permis, mais par l’intermédiaire des RIRs

La cession de 700 000 adresses IPv4 à Microsoft a peut-être ouvert la porte à l’émergence de ce marché de l’occasion. Toutefois, comme le rappelle The Register, cette opération financière n’est pas encore acquise.

Le gouvernement canadien, par l’intermédiaire du ministère de l’industrie, conteste la légitimité de la transaction. Si des transferts sont tolérés, les adresses IPv4 ne sont pas une propriété pouvant être vendue argue le ministère.

Pour l’Isoc (l’Internet Society Association), ces transferts d’adresses IPv4 doivent intervenir sous la supervision des différents registres régionaux (chargés initialement d’allouer les blocs répartis par l’IANA).

« Si les adresses sont transférées en-dehors des procédures définies par les RIRS, cela pourrait avoir un impact négatif sur la taille des tables de routage Internet, les transferts causant une dé-agrégation des blocs d’adresses » prévient l’Isoc.

[readon1 url=”http://www.zdnet.fr”]Source :zdnet.fr [/readon1]

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