rdc_ocpt_fibre_optique
rdc_ocpt_fibre_optiqueLes entreprises du secteur de téléphonie cellulaire s’autorisent inconsidérément des pratiques commerciales qui frisent l’escroquerie de leurs clients qui ne cessent de fustiger l’exploitation subie, sans savoir à qui s’en remettre tant que le gouvernement se montre sourd à ces plaintes. 

Les opérateurs de la téléphonie cellulaire opérant en RDC ont trouvé une autre manière de soutirer de l’argent auprès de leurs abonnés. Des services supposés gratuits sont facturés finalement à l’insu des consommateurs. « Vous pouvez télécharger cette sonnerie en appuyant sur la touche étoile ». C’est le message qui accueillie les abonnés Airtel à chaque appel. Officiellement, le téléchargement, selon l’opérateur, est gratuit. Mais en pratique, il est taxé, selon le cas. Un abonné Airtel, joint depuis Lubumbashi, témoigne : « Comme tous les abonnés, j’ai reçu moi aussi ce message après avoir formé un numéro. Il m’a été dit d’appuyer sur la touche étoile pour télécharger la sonnerie, en fait de la musique, je n’ai pas hésité à le faire, parce qu’il était gratuit.

Mais, après un temps, Airtel m’a retranché quelque chose, comme 30 cents. D’autres amis ont également subi le même désagrément. Certains ont dû payer 50 cents, alors qu’au départ la sonnerie étant gratuite. C’est vraiment de l’arnaque ». Cet abonné n’est pas le seul. D’autres sont passés par là. Ils se comptent par milliers. Avant cette pratique odieuse, les opérateurs des télécoms avaient l’habitude d’envoyer des questions, avec possibilité de gagner un prix au bout de parcours. Chaque réponse valait 0,50 USD pour le cas des abonnés Vodacom. Et comme un traquenard, une fois que vous répondiez à la première question, c’était parti pour une série qui, pour chaque réponse -correcte ou mauvaise – l’abonné se faisait soustraire 0,50 USD sur son compte.

Nombre d’abonnés ont condamné le système. Depuis, l’opérateur s’est rétracté, en changeant de tactique. Vodacom n’est pas le seul. La concurrence avait emboîté le pas. Malgré les critiques, les agents commerciaux des sociétés de télécommunications n’ont pas tardé à innover. C’est par le téléchargement de sonnerie, censé être gratuit, que les abonnés se font maintenant allègrement soustraire de l’argent. Le gain pour ces opérateurs des télécoms est évalué en milliers de dollars américains. L’un des abonnés du réseau n’a pas hésité à faire des projections sur ces gains probables.

« Pour le cas d’Airtel qui revendique actuellement environ six millions d’abonnés en RDC, note-t-il, si à chaque téléchargement de sonnerie, l’on doit percevoir auprès de chaque abonné 0,30 USD. A supposer qu’un million passe par ce téléchargement, Airtel se retrouve avec des gains d’environ 300.000 USD. N’est-ce pas une manière astucieuse d’appauvrir davantage la clientèle ». Il y a flagrance sur les règles les plus élémentaires de la pratique commerciale. L’Autorité de régulation de la poste et de télécommunications du Congo (ARPTC) doit vite se mettre à l’oeuvre pour mettre fin à cette « arnaque ». Elle doit intervenir en urgence pour protéger les consommateurs des services de la téléphonie cellulaire exposés à la gloutonnerie des opérateurs du secteur. Malgré la libéralisation du secteur des télécoms, la protection des consommateurs est un droit. C’est à l’ARPTC de veiller à ce que ce droit ne soit pas bafoué.

FK

Source: digitalcongo.net

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