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cellphones_marketPalm, Motorola, Nokia… Revue de détail des équipementiers télécoms qui, comme RIM, affichent en difficulté.

L’éphémère succès de Palm

Avril 2010 : Hewlett-Packard annonce le rachat de Palm pour 1,2 milliard de dollars. Deux ans plus tard, la société californienne a quasiment disparu de l’univers high-tech. Après l’échec retentissant de la tablette TouchPad, basée sur le système d’exploitation Web OS développé par Palm, la technologie Palm a disparu de la circulation. Meg Withman, actuelle patronne d’HP, a finalement annoncé fin 2011 qu’elle rendrait Web OS open source auprès d’autres constructeurs.

Une triste fin pour cette ancienne pépite du début des années 2000 , connue pour ses PDA et notamment le Palm Pilot, lancé en 1997. C’est à cette période que s’écrivent les années de gloire de la société californienne, qui sera introduite en Bourse en 2000, en pleine bulle Internet. Las, le groupe peine rapidement à trouver sa place entre les Nokia, Motorola et Samsung. En 2008, sa technologie logicielle est rachetée par le fonds Elevation Partners. Mais entre la concurrence d’Apple et d’Android et les errements stratégiques d’HP, Palm n’aura finalement pas droit à une résurrection.

Le lent déclin de Motorola

En annonçant le rachat de Motorola en août 2011 , Google marque l’acte de décès de l’ancien roi de la téléphonie mobile. Détrôné de la première place mondiale dans les années 1990 par Nokia, le fabricant américain pesait tout de même encore plus de 21% du marché mondial des téléphones mobiles en 2006, devant Samsung. Une résistance notamment due à son modèle RAZR, sorti en 2003 et vendu à 130 millions d’exemplaires dans le monde.

L’histoire se corse ensuite. Contrairement à un Samsung, dont l’activité était également centrée sur les téléphones mobiles classiques mais qui a su s’adapter, Motorola n’est jamais parvenu à prendre le virage des smartphones, enchaînant les pertes à partir de 2007, jusqu’à son rachat par Google. Au final, l’intérêt du géant de l’Internet pour l’ex-roi de la téléphonie -une opération à 12,5 milliards de dollars -se concentrera surtout sur son portefeuille de 17.000 brevets, qui permettront à Google de se protéger dans les batailles juridiques en cours avec Apple ou Microsoft…

La brutale chute de l’empire Nokia

C’est un jour de septembre 2010 que les administrateurs de Nokia décident de donner les clefs de la maison finlandaise à un Canadien, Stephen Elop, transfuge de Microsoft, pour batailler contre Apple. Et le nouveau patron prend vite des décisions très dures. Après avoir expliqué que Nokia était sur une «plate-forme en feu» et qu’il fallait se jeter dans l’eau glacée, il opte pour le système d’exploitation de son ancien employeur, Windows Phone. Symbian, la solution interne, est abandonnée.

Les ventes de smartphones Symbian s’effondrent, alors même que celles des Windows Phones peinent encore à décoller. En seulement deux ans, le chiffre d’affaires du groupe passe de 42 milliards d’euros à 28 milliards. Cette année, Nokia a probablement vendu moins de 15 millions de smartphones. Sa part de marché sur ce segment est passée, selon IHS iSuppli, de 16% à 5% en douze mois. Et il s’est fait voler la première position sur le marché des téléphones mobiles par Samsung. Une première depuis 1998, date à laquelle le finlandais avait doublé un certain Motorola. Pour Nokia, l’année 2013 sera capitale .

Source: lesechos.fr

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