C’est compter sans un atout de poids?: son monopole sur la passerelle internationale, le joyau de sa couronne, rehaussé par le réseau de fibres optiques dont l’a doté l’État zambien après en avoir dépossédé Zesco, la société nationale d’électricité – une façon de mieux doter la mariée. Si ses dettes sont apurées et qu’il conserve le monopole sur le téléphone fixe et la passerelle internationale qui, à elle seule, promet des revenus annuels de 30 à 50 millions de dollars, Zamtel se révèle d’emblée plus attrayant.
En payant si cher, LAP Green « a acquis son pas de porte en Zambie », résume Jean-Michel Huet. Logique, s’il veut poursuivre sa discrète expansion en Afrique subsaharienne. Zamtel serait même son acquisition la plus onéreuse, mais LAP Green, rattaché au fonds souverain libyen qui dispose de plus de 8 milliards de dollars, a les moyens. Au Rwanda, le groupe a dépensé 100 millions de dollars pour s’emparer de 80 % de Rwandatel. Rien n’a filtré en revanche des prix concédés au Niger, en Ouganda, en Côte d’Ivoire ou au Sud-Soudan, où il a acquis dernièrement 80 % de Gemtel.
[readon1 url=”http://www.jeuneafrique.com”]Source :jeuneafrique.com[/readon1]