Maroc_Telecom
Maroc_TelecomChose promise, chose due. Comme nous l’annoncions dans nos précédentes colonnes, l’Etat va procéder à la cession en Bourse d’une partie de sa participation dans Maroc Telecom. L’opération, qui porte sur un maximum de 8% du capital de l’opérateur historique, est officiellement mise sur les rails. En effet, le ministère des Finances a lancé un appel d’offres pour les banques d’affaires aussi bien marocaines qu’étrangères portant sur la sélection du conseiller arrangeur de l’opération.

Pour décrocher ce marché, les candidats devront sortir le grand jeu. L’ouverture des plis est prévue le 6 août. Attijari Finance Corp, CDG Capital et BCP pourraient avoir une longueur d’avance par rapport au marché, puisqu’elles ont l’expérience des précédentes opérations (introduction en 2004 et cession de 4% en 2007) portant sur les actions Maroc Telecom.
Sur la base de la capitalisation actuelle, le montant de l’opération s’élèvera de 10,8 milliards de dirhams. C’est ainsi que la participation des pouvoirs publics dans le capital de l’opérateur passera de 30 à 22%.

. Sa participation passera à 22% dans l’opérateur

· L’opération sera probablement la plus importante de l’année

· 10,8 milliards de DH au cours actuel

Le marché n’a pas encore de visibilité par rapport aux caractéristiques de cette opération. Toutefois, les informations disponibles convergent vers une cession auprès des institutionnels, mais aussi du grand public. L’opération sera probablement bouclée avant la fin de cette année.
Ceci dit, l’engouement des investisseurs pour les nouvelles actions sera sans doute au rendez-vous. Il faut donc s’attendre à un nouveau record de sursouscription, comme pour sa précédente opération en 2007. Et pour cause, en attendant la cotation de nouveaux entrants, il est difficile de trouver du papier frais.

Dans un marché qui s’est installé dans un cycle haussier, plusieurs professionnels s’accordent à dire que Maroc Telecom est à la fois une valeur de croissance et de rendement. En d’autres termes, elle sert aussi bien pour la spéculation que pour la garder en fonds de portefeuille. «Cette opération devrait être la plus grosse de l’année», se réjouit-on au sein du marché
Etant déjà, de loin, la plus grande capitalisation de la place casablancaise, IAM commence à devenir nettement trop grosse pour le marché, et prends une envergure de place européenne. En effet déjà pesant 19,78% dans l’indice Masi, la valeur atteindra le plafond de 20% suite à cette opération. Les fluctuations de l’action Maroc Telecom sont derrière un cinquième des variations de l’indice général. Une donnée importante lorsqu’on sait que la quasi-totalité des fonds suivent une gestion indicielle (la composition du portefeuille est calquée sur la structure de l’indice). De plus, les OPCVM sont d’ores et déjà saturés en titres IAM, et ne peuvent outrepasser leurs règles de gestion. De ce fait, cette catégorie d’investisseurs ne pourra pas souscrire à l’offre.

Toujours est-il que le marché est en besoin de liquidité, dans le sillage du retrait des holdings ONA et SNI. Et la signature IAM est prisée par les investisseurs, notamment étrangers de par la solidité de ses fondamentaux et la liquidité de la valeur. Les institutionnels étrangers pourraient faire grimper le niveau de la demande. Depuis 2003, la filiale de Vivendi a distribué un coupon moyen de 7,6 DH, pour un rendement en 2009 de 6,6%. De toute façon le succès de l’opération ne fait aucun doute.

Pour ce qui est du comportement probable du titre suite à cette augmentation du flottant, «il dépend plus du contexte au moment de la cotation», nous précise Integra Bourse. En effet, les cessions précédentes avaient donné lieu à des réactions différentes du marché. Baisse du cours, dans le cadre d’une conjoncture boursière morose. Alors que la cession de 2007 a été suivie d’une appréciation soutenue de la valeur, portée par une demande excédentaire. Pour l’opération à venir, les analystes d’Integra Bourse préconisent un maintien du cours au lendemain de l’opération. Surtout que les acteurs du marché feront tout pour accompagner la stabilité de la valeur. Si le pilier tremble, la structure vacille…
Toujours est-il à l’annonce de cette cession, le cours en Bourse de Maroc Telecom n’a guère brillé. En effet, il recule simultanément sur les places de Ca-sablanca et de Paris respectivement de 2% à 154,25 DH et 0,35% à 14,20 euros.

Othmane ZAKARIA & Mly Ahmed BELGHITI

[readon1 url=”http://www.leconomiste.com”]Source :leconomiste.com[/readon1]

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