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france_telecom_mobinilFrance Télécom annonce la saisine prochaine du Conseil d’Etat égyptien, dernière étape avant un recours éventuel devant un tribunal arbitral international pour régler l’imbroglio juridique autour de Mobinil qui dure depuis quatre mois. L’opérateur français, qui s’interroge sur le respect du droit

international et des normes boursières en Egypte, a été débouté en appel mardi par un comité de la Bourse du Caire d’une requête présentée à la suite du rejet d’une troisième offre sur les minoritaires d’ECMS, filiale de la holding égyptienne Mobinil.

“Il y a eu aujourd’hui une décision d’un comité judiciaire, qui a décidé de rejeter la requête et d’approuver la décision de l’autorité”, a déclaré Khaled Serry Seyam, vice-président de l’Autorité des marchés financiers égyptiens (CMA). La cour d’arbitrage de la chambre de commerce internationale a condamné Orascom Telecom à vendre à France Télécom sa participation de 28,75% dans la holding Mobinil pour l’équivalent de 530 millions d’euros, afin de clore un différend entre deux partenaires qui dure depuis 2007.

Cette décision, qui n’a toujours pas été appliquée, permettra au groupe français de détenir 100% de la holding Mobinil, laquelle possède 51% de l’opérateur mobile ECMS, coté à la Bourse du Caire. France Télécom a formulé trois offres – toutes rejetées par l’autorité des marchés égyptiens – sur les minoritaires d’ECMS, constitués d’une participation directe de 20% d’Orascom et d’un flottant de 29%.

PAS D’OFFRE SUPÉRIEURE À 237 LIVRES PAR ACTION

Un porte-parole de France Télécom a souligné que le groupe n’avait pas l’intention de lancer une offre à un prix supérieur à 237 livres par action, soit le montant de la deuxième proposition formulée par l’opérateur français en mai, pour un montant total représentant environ 1,5 milliard d’euros. L’action ECMS perdait 3,96% à 208 livres vers 15h40, tandis qu’Orascom abandonnait 2,93% et France Télécom 1,43%.

“France Télécom poursuit ses actions pour voir ses droits rétablis et va porter l’affaire devant le Conseil d’Etat égyptien, dernière étape avant la saisine d’un tribunal arbitral international, le cas échéant”, a-t-il déclaré. Il a précisé que la procédure engagée par France Télécom portait également sur le blocage de la sentence de la cour d’arbitrage de la chambre de commerce international.

“La décision confirme qu’il y a un vrai problème en Egypte sur le respect du droit international et également sur le respect des normes boursières les plus établies sur toutes les places boursières”, a-t-il souligné.

Fin mai, après le rejet de la deuxième offre de France Télécom sur ECMS, le directeur général adjoint chargé du développement international, Jean-Yves Larrouturou, avait dit à Reuters que le groupe pourrait reconsidérer ses investissements en Egypte s’il n’était pas rétabli dans ses droits.

Matthieu Protard

[readon1 url=”http://www.lepoint.fr”]Source : lepoint.fr[/readon1]

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