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google_telecomY a-t-il le feu à la maison Google ? Le géant du Web, que l’on croyait invincible, insensible aux crises comme au doute et capable d’écraser tous ses adversaires, enregistre il est vrai quelques revers. L’insolent Facebook commence à lui faire de l’ombre sur le Net , certains sites comme Groupon refusent des offres de rachat à plusieurs milliards de dolllars, Apple impose le rythme de l’innovation avec ses iPhone et iPad, nombreux sont les gouvernements et les autorités de la concurrence qui cherchent des poux dans la tête de la firme de Mountain View et voilà maintenant qu’un poids lourd comme France Télécom débarque sur son terrain en s’invitant au capital de Dailymotion, rival modeste mais efficace de sa filiale YouTube. L’annonce, en fin de semaine dernière, d’un changement de management à la tête du groupe a donc pu être interprété comme le signe d’une crise de confiance.

Que les oiseaux de mauvais augure ne crient pas victoire trop tôt, le rouleau compresseur ne semble pas près de caler. En 2010, son chiffre d’affaires a bondi de 24 %, à 30 milliards de dollars, et son résultat opérationnel progresse de 35 %, à 10 milliards ! Certes, son cours de Bourse a fait du surplace l’an dernier alors que celui d’Apple progressait de plus de 50 %. Mais l’année 2011 se présente bien. La reprise économique devrait entraîner une reprise des investissements publicitaires, dont le champion de la pub sur Internet sera le premier bénéficiaire. Car l’e-pub va croître encore plus vite que tous les autres segments. Et, dans le mobile, les « geeks » rêvent du prochain iPad ou d’un iPhone 5, mais Google a lancé la contre-attaque. Tous les trois jours, ce sont environ un million de « smartphones » motorisés par son logiciel Android qui sont activés dans le monde. Et les tablettes Android débarquent. Résultat, après avoir engrangé des dollars à chaque fois qu’un PC se connecte au Web, Google va s’enrichir lorsque les mobiles se brancheront sur le Net. Et, demain, c’est à l’univers de la télévision que le groupe va s’attaquer.

Google n’est peut-être plus aussi hégémonique, mais il reste dominateur, et les zones de notre vie quotidienne sur lesquelles il exerce une influence croissante ne cessent de s’étendre. Google, comme ses fondateurs, a basculé dans l’âge adulte, mais devrait continuer de croître.

[readon1 url=”http://www.lesechos.fr”]Source :lesechos.fr[/readon1]

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