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nokia_siemens_networksLa coentreprise est mise en cause pour avoir déployé en Iran un système de contrôle et de filtrage d’Internet et de la téléphonie.  Ce que Nokia Siemens Network conteste. L’affaire pose la question de l’encadrement des activités des sociétés occidentales dans les pays “à risque”. 

Alors que la crise persiste en Iran après l’élection présidentielle contestée, des critiques s’élèvent contre le rôle joué par des sociétés occidentales dans la mise en place de dispositifs de contrôle et de censure d’Internet dans le pays.

Premières sociétés mises en cause, par le Wall Street Journal notamment : Nokia et Siemens. Il est reproché à la coentreprise Nokia Siemens Networks (NSN) d’avoir déployé une solution de surveillance des communications.

NSN a rapidement réagi pour contester ces accusations, assurant n’avoir jamais fourni à l’Iran de technologies permettant de faire de l’inspection de paquets, du filtrage Web et ainsi permettre la censure des contenus en ligne.

Nokia Siemens dément toute aide illégale à l’Iran

Toutefois, la solution Monitoring Center livrée à l’Iran dispose bien de ces capacités, comme le précise Nokia Siemens Networks dans une présentation, désormais disponible seulement via le cache Google (et exhumée par Christophe Lagane de Silicon).

Monitoring Center y est décrit comme capable de surveiller et d’intercepter tous types de communications voix et données, et ce sur les réseaux de télécommunications fixes, mobiles, NGN, mais aussi sur Internet.

Dans un communiqué, l’ONG Reporters sans frontières appelle à la réglementation de ces pratiques. « Il est grand temps que les Etats-Unis et l’Union européenne protègent leurs entreprises d’une utilisation détournée et dangereuse de leurs produits. Ces entreprises doivent disposer d’un recours légal et officiel face à des mesures qui les obligent à entraver la libre circulation de l’information. Une loi telle que le GOFA l[Global Online Freedom Act] le permettrait. »

Des critiques, mais pas de changements en Chine

Une telle législation reste toutefois à l’état de proposition, aussi bien en Europe, avec une directive proposée en juillet 2008, qu’aux Etats-Unis via un projet de loi déposé devant la Chambre des représentants le 6 mai dernier.

Si plusieurs Etats s’élèvent contre l’attitude du gouvernement iranien, aucun n’a encore déclaré son intention de militer en faveur d’un dispositif législatif visant à encadrer l’activité des entreprises dans les pays accusés de pratiquer la censure. Pour les entreprises critiquées, il s’agit avant tout de respecter les lois en vigueur dans ces pays.

Il est donc peu probable que des lois américaines ou européennes viennent contraindre les sociétés du Web et de l’informatique. Ainsi en Chine, malgré les critiques répétées à l’égard du régime, les entreprises contribuent toujours à la censure du Web, anticipant parfois même les demandes gouvernementales.

A l’occasion du vingtième anniversaire des événements de Tian’anmen, Google, comme les autres moteurs de recherche, a ainsi filtré les résultats affichés pour retirer tout site y faisant allusion, même de façon lointaine. En 2008, plusieurs firmes, dont Microsoft, Yahoo et Google, s’étaient engagées à respecter un code de conduite portant sur des principes de libre expression et de protection des données privées.

[readon1 url=”http://www.zdnet.fr”]Source : ZDNet.fr[/readon1]

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