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onatel_burkinaDepuis sa privatisation en 2006, l’Office national de télécommunication (Onatel SA) est en pleine mutation et avec elle, le secteur des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Cette société entend se développer à travers de grands projets , notamment le renforcement et la couverture de la téléphonie mobile et du fixe, la fiabilisation et la sécurisation des infrastructures de transmission et le développement des offres avec de nouvelles technologies. Paroles de son Directeur général, Mohammed Morchid, à l’issue d’une tournée de presse dans la région de l’Est. Le DG est également revenu sur la radiation de Telmob SA, survenue en fin décembre 2011.

Fasozine.com: Quels sont vos projets maintenant que l’Onatel couvre la majeure partie du territoire burkinabè?

Mohammed Morchid: Depuis début 2007, nous avons mis l’accent sur l’extension du réseau et la modernisation de nos infrastructures. C’est d’ailleurs ce qui nous a permis d’atteindre un niveau assez appréciable en termes de couverture. En effet, l’on estime actuellement, que la couverture totale de la population par le réseau Onatel, atteint ou dépasse les 90%. Cette extension était une étape obligatoire. Il nous fallait d’abord développer et renforcer la couverture du mobile et du fixe dans toutes les régions du pays, avant de passer à la deuxième phase de notre programme qui est de rendre fiable et de sécuriser les différentes infrastructures et ensuite développer nos offres avec les technologies de l’information et de la communication. Pour cela, nous mettons l’accent sur la qualité du service et je pense que les résultats obtenus résulte de ces efforts déployés en termes d’investissements, en termes de mobilisation de nos équipes en vue d’améliorer et d’atteindre des niveaux assez appréciables en qualité du réseau.

Pourquoi l’accès continu à l’internet n’est-il toujours pas une réalité?

Nous sommes face à deux problèmes en ce qui concerne l’accès à l’internet haut débit. C’est d’abord les actes de vandalismes sur nos installations ici au Burkina Faso qui nous empêchent d’avoir un réseau d’une grande qualité. La deuxième difficulté, ce sont les coupures fréquentes de la fibre optique en dehors du territoire burkinabè et principalement en Côte d’Ivoire. Quand il y a une coupure de la fibre nous avons automatiquement des difficultés à nous connecter et à maintenir la connexion avec un débit satisfaisant. Face à cette situation, l’Onatel compte sécuriser au maximum ses installations et faire en sorte que les coupures en dehors du territoire national soient les moins fréquentes possibles. Cela sera possible à travers des échanges et des discussions que nous avons entamés et que nous allons accentuer avec nos partenaires à l’extérieur afin qu’ils puissent garantir la sécurité de leurs installations. Dans le même temps, pour contrer les actes de vandalismes, nous avons pris des dispositions afin de maitriser et faire face à ce fléau qui nous a créée beaucoup de problèmes aussi bien au niveau du fixe que de l’internet à travers l’ADSL. Il faut noter qu’Onatel SA dispose de deux services pour l’internet. Nous avons l’ADSL et le CDMA qui permettent d’avoir un haut débit à l’internet. Du reste, nous avons des projets en vue allant toujours dans le sens d’améliorer la qualité de notre réseau.

Votre société conduit, en ce moment, un projet d’interconnexion par la fibre optique avec le Niger via la ville de Fada N’Gourma. Quels sont les avantages liés à cette connexion et à combien s’élève un tel chantier?

L’interconnexion à travers la fibre optique est très importante, car non seulement elle nous permet d’atteindre le câble sous marin et tout ce qui est lié à l’internet, mais elle est également utile dans l’échange de trafics. En effet, le flux d’informations véhiculé entre les pays de la sous région est assez important et la fibre optique permet une haute qualité du réseau des communications. Il faut retenir que les premiers pays qui sont concernés par l’interconnexion avec le Burkina Faso sont la Côte d’Ivoire, le Mali et le Togo. L’interconnexion avec le Ghana est en cours et nous sommes déjà à la frontière. Il ne reste donc plus qu’une petite partie, mais l’opérateur ghanéen nous a promis que tout sera fini dès le mois prochain (février 2012, ndlr). Il faut noter que nous sommes reliés à Cotonou au Bénin par le biais de la fibre optique, mais indirectement car celle-ci passe par le Togo. En ce qui concerne le projet d’interconnexion avec le Niger par la ville de Fada N’Gourma que vous avez pu découvrir, il s’agit d’un tronçon long de 176km qui traversera les localités comme Namoungou, Pimpédi, Ougarou, Matiakoali et Nalougou. Il s’agit de faire passer 36 brins de fibre optique entre Fada N’Gourma et la frontière du Niger et 12 brins pour la desserte de clients Grands Comptes dans la ville de Fada. Ce projet a coûté environ 1, 6 milliard de francs CFA.

En fin décembre 2011, l’Onatel SA a procédé à la radiation de Telmob. Pourquoi une telle option?

Il faut noter qu’avant cette radiation, nous avions deux sociétés juridiquement distinctes, en l’occurrence, l’Onatel SA et Telmob. Mais pour une raison de mutualisation de nos moyens, nous avons opté pour la fusion de ces institutions puisqu’elles font partie d’un même groupe. Maintenant nous gardons Onatel SA en tant que société et Telmob va exister, mais seulement en tant que marque.

Source: fasozine.com

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