fibre_optique_seacom
fibre_optique_seacomDjibouti entend exploiter au maximum sa position géostratégique exceptionnelle et plus de deux décennies d’expérience dans les câbles sous-marins intercontinentaux afin de se positionner comme un point d’interconnexion de services de télécommunications  pour les pays limitrophes et ceux du marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (COMESA).

Créée en octobre 1999 par la fusion de la partie télécom de l’Office des Postes et Télécommunications et de la STID (Société des Télécommunications Internationales de Djibouti), Djibouti Telecom est une société anonyme appartenant à 100% à l’Etat de la République de Djibouti. La société a le monopole des télécommunications nationales et internationales de la République de Djibouti.

Le capital social de Djibouti Telecom est de 4 milliards de FD, son chiffre d’affaire réalisé en 2008 est estimé à 9.4 milliards de FD. Le nombre d’abonnés au téléphone fixe est 16.000, celui des abonnés au téléphone mobile GSM passe à 130 000.

Le nombre d’abonnés à Internet est de 8500, en outre 2100 lignes utilisées par les cabines téléphoniques. Un réseau de téléphonie rurale type CDMA vient d’être installé.

La société a toujours recherché à moderniser ses infrastructures. Djibouti Telecom a ainsi parachevé en 2006 la mise en place de deux boucles à fibre optique à Djibouti ville et Balbala d’une longueur respective de 21 km et 11 km. Les abonnés des deux localités ont été basculés sur les nouveaux réseaux d’accès. En 2008, le réseau d’accès de Balbala a été étendu à la zone portuaire de Doraleh (Doraleh Container Terminal et Horizon Terminal) avec une nouvelle liaison à fibre optique terrestre d’une longueur de 5km.

Cette extension permet à ces 2 ports de disposer de liaison de données pouvant aller jusqu’à 4Mbits/s. un équipement d’une capacité de 500 lignes a également été installé pour les besoins de la zone franche. Des équipements destinés au transport de données informatiques à haut débit à été mis en place sur tout le parcours de la fibre optique à Djibouti ville et à Balbala.

…Infrastructures de Commutations. Deux nouveaux centraux téléphoniques nationaux fixes d’une capitale de 250.000 abonnés, chacun, ont été mis en service à Djibouti ville et Balbala. Le premier central GSM, installé en 2007 avec une capacité de 200.000 abonnés, est de type softswitch. Il permet d’offrir des services EDGE/GPRS. Le GSM ayant connu quelques perturbations après sa mise en service, la partie radio a du être optimisé début 2008.

La station de Eroleh qui a permis la desserte des abonnés de Holl-Holl et le corridor routier du petit Bara a également été mise en service en 2008. En 2008, un nouveau central téléphonique, international (SIEMAS), permettant, à la fois, la téléphonie TDM et IP, a été mis en service. Avec la mise en service de ce nouveau central téléphonique international, c’est la totalité des centraux téléphoniques de notre pays qui a été modernisé en l’espace de trois ans.

Infrastructures régionales. Djibouti étant déjà relié au Yémen par un câble sous-marin à fibre optique sans répéteurs, il fallait se concentrer sur les autres pays de la région. Ainsi Djibouti et l’Ethiopie sont maintenant relié par 3 liaisons FH et trois nouvelles liaisons FH, avec le Somaliland, ont vu le jour.

La dernière liaison, mise en service en novembre 2008, est directement connecté à la capacité Internet de Djibouti Telecom comme le sont les 3 liaisons avec le Somaliland. Djibouti Telecom est donc entré de plain-pied dans son rôle de Hub régional de télécommunications.

En 2008, Djibouti Telecom a commencé, avec ses propres moyens, à construire un câble terrestre à fibre optique entre Djibouti et l’Ethiopie. Ce câble est en fin d’installation et sera terminé avant juin 2009. Ce câble permettra de desservir l’énorme besoin en connexions internationales de l’Ethiopie.

Etant donné la demande croissante en bande passante des opérateurs somaliens, Djibouti Telecom compte également, installer un câble à fibre optique entre la capitale, Djibouti et le Somaliland via la zone frontalière de Loyada.

Djibouti sera également un point d’atterrissement pour le câble sous-marin EASSy qui est en cours de construction et sera achevé en juin 2010.

Avec ce nouveau câble, Djibouti sera relié au Soudan, à la Somalie (Mogadiscio), au Kenya, à la Tanzanie, à Madagascar, au Mozambique et à l’Afrique du Sud. Au total Djibouti pourra être relié à 17 pays en incluant les pays enclavés de l‘Afrique de l’Est et Australe qui accèdent au Câble EASSy à travers les pays sous-citéés.

La station des câbles sous-marins de Haramous, construite et achevée en 2008, abritera les équipements terminaux de ce câble.

…Infrastructures internationales. En juin 2006, Djibouti Telecom avait initié le projet de câble SMW5 afin de rattraper son retard dans ce domaine. En novembre 2007, ce dernier s’est transformé en Europe India-Gateway (EIG) suite quelques mésententes entre les grands opérateurs intéressés par le SMW5. Djibouti Telecom a, immédiatement, rejoint le consortium qui a initié la construction du câble sous-marin Sea-Me-We.

En 2008, Djibouti Telecom s’est beaucoup investi dans ce câble et cela s’est concrétisé le 6 mai 2008 par la signature, à Londres du Contrat de Construction et de Maintenance du câble EIG. Comme Eassy, ce câble atterrira à la nouvelle station des câbles de Haramous et sera opérationnel en juin 2010. Djibouti Telecom a investi 30 millions de dollars US dans ce câble sans compter les investissements locaux. Le financement des 30 millions d’USD sera assuré à hauteur de 2,5 millions, chacun, par la BCI et la BIS.

Avec le câble EIG, Djibouti deviendra un hub de télécommunication naturel pour les investisseurs d’EASSy et les opérateurs des pays limitrophes.

En 2008, Djibouti Telecom a réussi à intéresser des promoteurs américains d’un câble sous- marin privé appelé SEACOM sur les avantages d’avoir un atterrissement en République de Djibouti. Djibouti Télécom a acquis une capacité de 10 STM1 (soit une bande passante de plus de 1,5 Gbtis/s sur SEACOM.

Entre l’Afrique du Sud et le Kenya, la capacité de ce câble est de 1280 Gbits/s. entre la Tanzanie et l’Inde, cette capacité est de 640 Gbits/s. De même entre le Kenya et Marseille. S’agissant de la bande passante internationale d’Internet, celle-ci était de 128 kbits/s en 2000 ; elle sera en 2009 de 600 Mbits/s. Djibouti Telecom est aujourd’hui en passe de se positionner comme un «hub » Régional de télécommunication avec 2 câbles sous-marin actuellement en exploitation et 3 nouveaux qui vont atterrir d’ici un an ainsi que de nouvelles liaisons FH régionales et un nouveau câble à fibre optique terrestre régional. Cela devrait représenter pour Djibouti Telecom de nouvelles sources de revenus qui vont rehausser son chiffre d’affaire.

AAS

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